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BUDGET 2026 : LE MINISTERE DE L’ÉCONOMIE, DU PLAN ET DE LA COOPÉRATION DOTÉ DE PLUS DE 39 MILLIARDS FCFA

a-la-une
13 déc. 2025
a-la-une

Le projet de budget 2026 du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération a été examiné et adopté samedi par les députés. Il est arrêté à 39 milliards 281 millions 075 mille 505 francs CFA, aussi bien en autorisations d’engagement (AE) qu’en crédits de paiement (CP), selon une source parlementaire.

Ce budget est réparti entre trois programmes majeurs, traduisant les priorités de l’État en matière de planification économique, de coopération et de promotion de l’investissement privé.

Le programme « Coopération et développement des partenariats public-privés et appui au secteur privé » bénéficie d’une enveloppe de 13 milliards 355 millions 741 mille 748 francs CFA en AE et en CP. Il vise à renforcer la coopération économique et à soutenir l’implication du secteur privé dans les projets structurants.

Le programme « Gouvernance, économie, planification stratégique et coordination statistique » concentre l’essentiel des ressources, avec des crédits arrêtés à 24 milliards 247 millions 678 mille 940 francs CFA. Cette enveloppe est destinée à appuyer les missions de planification, de pilotage économique et de production statistique.

Enfin, le programme « Pilotage, coordination et gestion administrative » est doté de 1 milliard 677 millions 654 mille 817 francs CFA en AE et en CP, pour assurer le fonctionnement et la coordination administrative du département.

Des besoins de financement estimés à 6 000 milliards FCFA

Lors de la plénière, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, est également revenu sur les besoins globaux de financement de l’État, estimés à environ 6 000 milliards de francs CFA pour l’exercice 2024. Ces besoins comprennent le déficit budgétaire et les dettes arrivant à échéance.

Pour y faire face, le gouvernement mise sur trois leviers : l’ajustement budgétaire et la mobilisation accrue de recettes dans le cadre du Plan de redressement économique et social (PRES), le recours aux marchés financiers régional et international, et, en dernier ressort, l’hypothèse d’une restructuration de la dette.

Toutefois, le ministre a précisé que cette dernière option n’est pas envisagée à ce stade, estimant que les mécanismes du PRES et la capacité de mobilisation des ressources, notamment sur le marché de l’UEMOA, devraient permettre de couvrir les besoins de financement.

Abdourahmane Sarr a tenu à rassurer sur les inquiétudes liées à la pression fiscale. Il a souligné que le taux de pression fiscale au Sénégal, avoisinant 20 % du PIB, reste inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE, estimée autour de 30 %.

Selon lui, la projection à 23 % du PIB dans le budget 2026 s’explique par les efforts du PRES, notamment à travers la taxation des jeux de hasard et la rationalisation de certaines exonérations, sans impact négatif attendu sur les revenus des populations.

Concernant le franc CFA, le ministre a rappelé les évolutions déjà enregistrées dans son cadre institutionnel, notamment la fin du dépôt des réserves de change au Trésor français et la suppression de la présence française dans les instances de gouvernance. Il a indiqué que le changement de nom de la monnaie relève d’une décision souveraine des États membres, tandis que la question du régime de change, actuellement arrimé à l’euro, demeure en discussion.

Audits de liberté économique et facilitation de l’investissement

Dans une perspective de promotion de l’investissement, Abdourahmane Sarr a annoncé la mise en place d’« audits de liberté économique » dans plusieurs secteurs. Ces audits permettront d’évaluer la pertinence et la nécessité du soutien de l’État afin de faciliter l’investissement privé.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale de développement du secteur privé et de promotion de l’investissement, articulée autour de trois axes : la compétitivité des territoires, la facilitation des affaires et de l’investissement, et l’appui aux entreprises.

Le ministre a précisé que des audits sectoriels systématiques seront menés pour identifier les réformes nécessaires, cartographier les chaînes de valeur et déterminer les besoins d’accompagnement des acteurs économiques, en tenant compte des spécificités territoriales.

Vers une baisse du coût de l’énergie

Abdourahmane Sarr a enfin évoqué la conversion des centrales électriques au gaz naturel, une réforme qui devrait entraîner « une baisse significative » du coût de l’énergie. Selon lui, cette évolution renforcera la compétitivité des secteurs productifs, dans un contexte où le coût de l’électricité demeure élevé au Sénégal.

Le ministre a réaffirmé l’engagement de son département à accompagner la transformation économique engagée par l’État et à répondre aux préoccupations exprimées par la représentation nationale.

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