
DIALOGUE NATIONAL : LA COALITION »SAXAL JÀMM » INTENSIFIE LES CONSULTATIONS MALGRÉ LES DIVISIONS POLITIQUES

À quelques jours du démarrage du dialogue national prévu du 28 mai au 4 juin, le Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC) poursuit ses efforts pour encourager la participation de l’ensemble des forces politiques du pays. Invité de l’émission « Point de vue » sur la RTS1, Babacar Fall, secrétaire général du GRADEC, a fait le point sur les consultations menées auprès des partis politiques.
Dans le cadre de sa mission d’accompagnement citoyen, le GRADEC a entamé une série de rencontres avec les différentes formations politiques du pays. Objectif : les inciter à participer au dialogue national convoqué par les autorités, censé favoriser un climat politique apaisé et inclusif.
À ce jour, plusieurs positions ont été exprimées. Le parti Nouvelle Responsabilité d’Amadou Ba a officiellement annoncé sa participation. Une décision saluée par la société civile, qui y voit un signal positif en faveur du débat démocratique.
Du côté du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR), la position est plus nuancée. Selon Babacar Fall, les membres du FDR ne s’opposent pas au dialogue mais préfèrent laisser à chaque formation membre le soin de décider individuellement de sa participation.
En revanche, le parti Alliance pour la République (APR) a signifié au GRADEC qu’il ne prendra pas part aux discussions. Les raisons avancées sont multiples : le contexte de reddition des comptes en cours, dans lequel plusieurs responsables de l’APR sont visés par la justice, ainsi que l’absence de concertation préalable entre le chef de l’État et les partis pour désigner un facilitateur neutre.
Même son de cloche du côté du parti La République des Valeurs de Thierno Alassane Sall, qui dénonce un manque de sincérité dans la démarche. Le parti reproche notamment l’absence de mise en œuvre des conclusions des assises sur la justice, ce qui remettrait en cause la crédibilité de ce nouveau processus de dialogue.
Malgré ces divergences, le GRADEC reste mobilisé pour convaincre le plus grand nombre d’acteurs politiques et sociaux à rejoindre la table des discussions. « Le dialogue est un espace ouvert, et la société civile continuera d’œuvrer pour qu’il soit inclusif et porteur de résultats concrets pour la démocratie sénégalaise », a affirmé Babacar Fall sur le plateau de la RTS1.