
ÉLAGE DIOUF À CŒUR OUVERT | ENTRE SOUVENIRS DE JEUNESSE, PASSION MUSICALE ET SHOW À DAKAR

Invité de l’émission Banekh sur Radio Sénégal, le percussionniste, auteur-compositeur et interprète Élage Diouf a revisité son riche parcours artistique, depuis ses débuts modestes dans les quartiers populaires de Dakar jusqu’à son ascension sur les scènes internationales. Il en a profité pour évoquer son prochain spectacle prévu le 20 juin à l’Institut français de Dakar, en partenariat avec la RTS.
Élage Diouf s’est rappelé avec émotion ses premières expériences musicales : « Étant petit, on jouait sur des bouteilles ou tout autre objet pour imiter les percussionnistes que l’on voyait dans les cérémonies. Ensuite, avec l’assiko de la zone 1, notamment avec Damel et l’ambiance des stades, on s’est dit avec mon frère : pourquoi ne pas faire la même chose dans notre quartier des HLM ? »
Cette initiative donnera naissance à un groupe de soutien musical qui marquera le début d’une aventure. « On nous avait donné 5000 FCFA, ce qui nous a permis d’acheter quatre assiko. À l’époque, tout le monde voulait en faire partie parce que c’était le buzz. » C’est au centre culturel Blaise Senghor que sa passion s’épanouit véritablement. Il y apprend les percussions, la kora et le djembé.
Élage Diouf commence à écrire ses textes au Sénégal, alors qu’il travaillait comme électricien dans le bâtiment. « Souvent seul sur le chantier, je chantonnais et composais. » Un passage en Suisse avec son frère et d’autres jeunes du quartier l’amène à parcourir plusieurs scènes avant de s’installer au Canada à l’été 1996. Là, il participe à de nombreux festivals et spectacles, une expérience déterminante dans son choix de rester en Amérique du Nord.
L’artiste revient dans son pays natal pour un concert exceptionnel prévu le 20 juin à l’Institut français de Dakar. En partenariat avec la RTS, le spectacle se tiendra de 20h à 23h. Les billets sont disponibles sur la plateforme Nioudem.com. Ce show s’annonce comme un grand moment de communion avec le public dakarois.
Élage Diouf a partagé ses souvenirs du mouvement navétane, qu’il qualifie d’« inoubliable ». « À l’époque, c’étaient les vacances, tout le monde se mobilisait autour de son équipe. On connaissait les joueurs, le marabout de l’équipe, l’entraîneur… Il y avait une vraie proximité. Il n’y avait pas de réseaux sociaux, mais on était beaucoup plus connectés humainement », raconte-t-il avec une pointe de nostalgie.