
HOMMAGE NATIONAL À AMADOU MAHTAR MBOW : LE PRÉSIDENT DIOMAYE ASSUME LA CONTINUITÉ D’UN COMBAT POUR LA DIGNITÉ AFRICAINE

Le Sénégal s’est rassemblé ce 28 octobre 2025 pour saluer la mémoire d’Amadou Mahtar Mbow, figure majeure du panafricanisme, ancien ministre et premier Africain à diriger l’UNESCO. Devant les autorités nationales, des représentants d’institutions internationales et la famille du défunt, le Président de la République a dressé un vibrant hommage à celui qu’il qualifie de « porte-étendard des peuples privés de voix et de reconnaissance ».
« La Nation tout entière exprime sa profonde gratitude », a déclaré le Chef de l’État, rappelant que le nom de Mbow est désormais « élevé au rang des immortels » en trônant sur le frontispice de l’Université Amadou Mahtar Mbow. Un symbole fort pour celui qui a consacré sa vie à « l’égalité culturelle entre les peuples » et à la démocratisation du savoir.
La mémoire comme matrice de l’avenir
Le Président a insisté sur la portée politique de cette commémoration : « Ce qui nous réunit transcende une cérémonie d’hommage dédiée à un homme ». Selon lui, honorer Mbow revient à engager un « acte de conscience collective » et à nourrir « un avenir commun », en plaçant l’éducation, la culture et la souveraineté intellectuelle au cœur des priorités nationales.
Le Chef de l’État a réaffirmé la volonté de son gouvernement de poursuivre les politiques de « reconquête mémorielle » : recherches historiques sur les pages sombres du passé, restitution des figures africaines dans l’espace public, et refondation du système éducatif pour « faire éclore une école promotrice de sciences, de technologies et d’humanités ».
L’éducation, levier de souveraineté
Dans la droite ligne de la pensée d’Amadou Mahtar Mbow, le Président a défendu une vision souveraine de l’école sénégalaise. L’éducation, a-t-il insisté, « n’est pas une dépense, mais le viatique de toute prospérité durable ».
La stratégie numérique pour l’Éducation 2025-2029 et l’initiative NITHÉ (Nouvelle Initiative pour une Transformation Humaniste de l’Éducation) s’inscrivent dans cette ambition : faire du Sénégal un producteur de savoirs, ancré dans ses réalités socioculturelles tout en maîtrisant les technologies de demain.
Les daaras sont présentés comme un pilier central de cette transformation : « Ils incarnent le lien vivant entre la sagesse ancestrale et la modernité numérique ».
Un héritage pour la jeunesse
L’hommage se veut aussi un appel à la jeunesse sénégalaise et africaine. « Notre destin n’est inscrit dans aucune fatalité », a-t-il cité, invitant les nouvelles générations à porter l’héritage moral et intellectuel de l’ancien patron de l’UNESCO.
En conclusion, le Président a replacé cette cérémonie dans « une dynamique de refondation morale et éducative », un pacte collectif avec l’histoire. Sous la bannière d’Amadou Mahtar Mbow, le Sénégal célèbre un homme, mais surtout « une Nation qui croit en la puissance du savoir, en la force du travail et en la grandeur de toute une civilisation ».





