Greenpeace Afrique a réagi à l’incident survenu au large de Dakar impliquant le navire pétrolier Mersin. L’organisation estime que cet épisode s’inscrit dans une succession d’événements industriels en mer et appelle à un renforcement du cadre de prévention pour mieux protéger le milieu marin. Elle rappelle que l’incident intervient après la fuite de gaz signalée en mars 2025 au large de Saint-Louis et au moment où des interrogations persistent sur le projet d’usine de désalinisation.

Dans sa déclaration, Greenpeace Afrique demande que les autorités précisent les causes de l’avarie, l’état réel du navire et les risques associés pour l’écosystème marin. L’organisation souhaite également des informations sur l’efficacité du barrage antipollution installé autour du tanker ainsi que sur les mesures prévues pour le retrait ou la prise en charge du navire.

Pour l’ONG, ces éléments sont nécessaires pour établir une compréhension complète de la situation et pour garantir un suivi transparent des risques industriels en mer.

Rappel du dispositif mis en place par les autorités

Le Port autonome de Dakar a indiqué dimanche qu’une cellule de crise avait été activée dans la nuit du 27 au 28 novembre sous la coordination de la HASSMAR, en collaboration avec la Marine nationale et l’Agence nationale des Affaires maritimes. Le Port précise que l’équipage a été secouru, qu’une étude d’obturation des voies d’eau est en cours, qu’un barrage antipollution est déployé autour du navire et qu’une évaluation du transfert de la cargaison est en examen.

Greenpeace Afrique estime que ces premières informations doivent être complétées par des précisions supplémentaires sur les impacts potentiels et sur la suite des opérations. L’organisation appelle à une révision du dispositif national de gestion des risques industriels en mer, afin de réduire la répétition des incidents et d’améliorer la protection du milieu marin.