
LE SÉNÉGAL LANCE UN NOUVEL EMPRUNT OBLIGATAIRE DE 400 MILLIARDS FCFA POUR SOUTENIR LE PLAN SÉNÉGAL 2050

Le Sénégal poursuit sa dynamique de mobilisation de l’épargne intérieure. Après le succès retentissant de son emprunt obligataire d’octobre, l’État a lancé, mardi 2 décembre, son quatrième Appel public à l’épargne (APE) de l’année, portant sur un montant de 400 milliards de FCFA. Cette nouvelle opération s’inscrit dans la stratégie de financement du Plan Sénégal 2050, qui mise sur un recours accru aux ressources locales pour soutenir les investissements structurants.
Structuré par Invictus Capital & Finance, en qualité d’arrangeur et chef de file, l’emprunt est décliné en quatre tranches destinées à répondre aux différents profils d’investisseurs. La tranche A propose 85 milliards de FCFA avec un taux de 6,40 % sur trois ans. La tranche B porte sur 125 milliards de FCFA à 6,60 % pour cinq ans. L’émission C, d’un montant de 105 milliards de FCFA, est assortie d’une maturité de sept ans à 6,75 %. Enfin, la tranche D, d’un volume de 85 milliards de FCFA, offre un rendement de 6,95 % sur dix ans. La valeur nominale de chaque obligation est fixée à 10 000 FCFA, avec une période de souscription ouverte du 2 au 22 décembre 2025.
Cette émission marque la quatrième opération obligataire lancée par l’État en 2025. Entre janvier et octobre, la stratégie de financement endogène a permis de lever 1 219 milliards de FCFA, un record dans la zone pour cette période. Le premier emprunt, lancé le 10 avril, avait mobilisé 405 milliards de FCFA contre un objectif de 150 milliards. Celui de juillet avait permis de lever 364 milliards de FCFA. En septembre, une opération structurée par Impaxis Securities, en collaboration avec la Société Générale, avait atteint 450 milliards de FCFA, largement au-dessus de la cible initiale de 300 milliards.

Selon le ministère des Finances et du Budget, ces performances confirment “la confiance renouvelée des investisseurs dans les perspectives économiques du Sénégal” ainsi que leur volonté d’accompagner les priorités nationales en matière de développement. Dans un contexte où les États de la région cherchent à réduire leur dépendance aux financements extérieurs, Dakar consolide ainsi sa position d’émetteur souverain majeur sur le marché régional.





