
ME MOUHAMADOU BAMBA CISSÉ : DE LA BARRE AUX RÊNES DE L’INTÉRIEUR

C’est officiel : ce lundi, Me Mouhamadou Bamba Cissé a pris fonction comme ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, succédant au général Jean-Baptiste Tine. Cette passation de service consacre l’entrée d’un avocat chevronné dans le cercle restreint des régisseurs de portefeuilles régaliens, au cœur de la souveraineté et de la stabilité institutionnelle.
Originaire de la Médina et produit de l’école publique, Me Cissé a gravé son nom dans les annales du Barreau de Dakar dès son inscription en 2003, après une maîtrise en droit (administration publique) obtenue à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Lauréat du premier prix des Barreaux francophones d’Afrique et ancien secrétaire de conférence, il a construit une carrière marquée par la maîtrise du droit pénal, civil, commercial et bancaire.
Dans les prétoires, il s’est illustré comme stratège, orateur et technicien du droit. Défenseur de dossiers emblématiques – de l’affaire Madinatoul Salam à celle de la Caisse d’avance – il est surtout reconnu comme l’avocat de figures publiques, dont l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko, qu’il accompagna dans ses plus âpres combats judiciaires.
Sa nomination à la tête du ministère de l’Intérieur illustre le choix du gouvernement d’associer des figures issues des professions libérales à la gestion des secteurs les plus sensibles. Mais cette responsabilité engage désormais Me Cissé au-delà du prétoire : il devient le garant de l’ordre public, de l’organisation électorale et de la sécurité des citoyens.
La robe noire cède la place à l’habit régalien. Désormais, c’est au sein de l’appareil d’État que Me Mouhamadou Bamba Cissé devra démontrer sa rigueur, sa neutralité et son autorité. Une nouvelle plaidoirie s’ouvre, celle du maintien de la paix civile et du respect des règles démocratiques.