Face aux critiques sur les récents choix politiques du Parti démocratique sénégalais (PDS), Nafissatou Diallo, secrétaire nationale à la communication, a tenu à clarifier la position de sa formation. Face à Omar Gningue, elle a défendu avec fermeté la cohérence de la ligne politique du parti, malgré les alliances successives et les tensions internes qui en ont découlé.

« Nous avons soutenu le président Diomaye Faye pour répondre à une volonté populaire claire, mais aussi pour faire barrage au candidat de BBY. C’était un choix stratégique, assumé, et surtout désintéressé », a-t-elle précisé. Selon elle, ce soutien sans condition a été reconnu publiquement par le président Faye lui-même, confirmant ainsi qu’aucune contrepartie n’était attendue.

Quant à l’alliance avec l’APR lors des dernières législatives, Nafissatou Diallo rappelle que cette décision s’inscrit dans une volonté historique du président Abdoulaye Wade de réunir la grande famille libérale : « Ce n’était pas une démarche opportuniste, mais une orientation ancienne, souvent exprimée par le président Wade. »

Elle reconnaît toutefois que ces choix n’ont pas fait l’unanimité et ont même entraîné des frustrations et des départs, notamment vers la coalition Sopi Sénégal. « Il faut l’accepter. Certains choix ont des conséquences. Mais c’est aussi ça, construire un parti : affronter les épreuves, tenir une ligne, et continuer à travailler », affirme-t-elle, tout en appelant à la loyauté et au respect du débat interne.

Nafissatou Diallo rejette les accusations de manque de cohérence : « Certains de ceux qui nous reprochent aujourd’hui l’alliance avec l’APR étaient pourtant farouchement opposés au soutien à Diomaye Faye, préférant Amadou Ba. Où est la cohérence ? », s’interroge-t-elle.

À ses yeux, le PDS reste fidèle à ses principes, malgré les critiques et les départs : « Le PDS a toujours connu des dissidences, depuis sa création. C’est dans son ADN. Mais cela ne remet pas en cause sa vitalité ni la vision du président Wade. »

En interne, le parti prépare désormais des tournées nationales pour diagnostiquer les dysfonctionnements, renforcer les structures issues des renouvellements, et se projeter vers les prochaines échéances électorales avec un cap clarifié.