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RÉFORME DES INSTITUTIONS | MAÎTRE OMAR YOUM MET EN GARDE CONTRE UNE RÉFORME « SITUATIONNELLE » DU POSTE DE PREMIER MINISTRE

a-la-une
01 juin 2025
a-la-une

Invité de l’émission politique En Vérité sur Radio Sénégal, Maître Omar Youm, avocat, maire de Thiadiaye et cadre de l’Alliance pour la République (APR), a livré une analyse critique sur les velléités de réforme visant à accroître les prérogatives du Premier ministre. Il alerte sur les dérives d’un réformisme guidé par des considérations conjoncturelles.

Pour Maître Youm, toute réforme constitutionnelle doit reposer sur des principes durables et impersonnels. « On ne doit pas faire des réformes pour une situation. Les réformes situationnelles nous rattrapent. On ne doit pas faire une réforme pour une personne ou un parti. Il faut faire une réforme dans l’intérêt général. C’est cela d’ailleurs la portée de la loi. »

Il met en garde contre un usage instrumental des réformes qui risquerait de créer une instabilité institutionnelle chronique, chaque régime cherchant à adapter la Constitution à ses propres besoins.

« Si on réforme aujourd’hui pour servir des intérêts ponctuels, demain un autre viendra et changera à nouveau. Ce n’est pas ainsi qu’on construit des institutions solides. »

Évoquant le débat sur le renforcement du rôle du Premier ministre, Maître Youm estime que la Constitution actuelle offre déjà au président de la République la possibilité de déléguer certaines compétences sans pour autant modifier l’équilibre institutionnel.

« La Constitution permet au président de déléguer certains de ses pouvoirs. Cela ne nécessite pas une réforme. Sinon, on va vers un bicéphalisme de l’exécutif avec des chevauchements, des empiètements, porteurs de crise. »

Il voit dans cette volonté de redistribution interne du pouvoir exécutif une réponse à des tensions politiques, plus qu’un véritable projet de modernisation institutionnelle.

« S’il y a un déséquilibre des pouvoirs, qu’on renforce alors l’Assemblée nationale ou d’autres institutions. Mais vouloir rééquilibrer à l’intérieur même du pouvoir exécutif, c’est régler des problèmes internes, pas révolutionner les institutions. »

Maître Omar Youm réaffirme que les réformes constitutionnelles doivent être envisagées sous l’angle de la stabilité, de la continuité institutionnelle et de l’intérêt général.

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