Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a reçu ce mardi 28 octobre 2025, à Dakar, Mlachila Montfort, Directeur adjoint du Département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de la mission de l’institution au Sénégal. Une rencontre qui s’inscrit dans un contexte d’ajustement budgétaire et de discussions avancées pour un nouveau programme de coopération.

Abordant les perspectives macroéconomiques, le ministre a soutenu que le Sénégal conserve un potentiel de croissance robuste, malgré l’impact conjoncturel des mesures d’assainissement budgétaire en cours pour la période 2025-2026. Selon lui, l’élimination progressive des dépenses publiques jugées non productives constitue un passage obligé pour renforcer les fondamentaux à moyen terme.

À l’horizon 2050, le gouvernement anticipe une croissance « vigoureuse », portée par la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050, qui ambitionne de capitaliser sur les acquis structurels du pays pour accélérer sa transformation économique.

Sur la dette publique, Abdourahmane Sarr a insisté sur son caractère soutenable, rappelant que les indicateurs d’analyse restent alignés sur les standards reconnus. Toutefois, il appelle le FMI à élargir son cadre d’appréciation en tenant compte des particularités sénégalaises : intégration dans une union monétaire, importance des transferts des migrants dans l’apport en devises, et accès avéré aux marchés financiers internationaux. Autant de leviers, selon lui, témoignant de « dynamiques positives ».

Le ministre a aussi réaffirmé la détermination de l’État à conclure un nouvel accord avec le Fonds. Il a souligné « l’effet catalytique » attendu du FMI pour accélérer la mobilisation des financements nécessaires à l’exécution des priorités nationales, alors que les discussions se poursuivent depuis plusieurs mois.