Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr Mabouba Diagne, a présidé ce mardi la cérémonie de signature des Protocoles de commercialisation du maïs, une étape clé dans la structuration d’une filière devenue stratégique pour l’autonomie alimentaire du pays.

En moins de deux ans, la dynamique enclenchée a produit des résultats spectaculaires. Les volumes commercialisés sont passés de 1 500 tonnes en 2023 à 5 000 tonnes en 2024, puis 25 000 tonnes en 2025. Une progression fulgurante qui reflète l’engagement des producteurs, la montée en puissance des organisations professionnelles, l’appui de l’État et l’implication croissante des jeunes dans les territoires.

Pour la campagne en cours, le Sénégal vise une production record de plus de 639 000 tonnes de maïs. Cette performance tient à plusieurs leviers : mécanisation accrue, aménagements hydro-agricoles, disponibilité des intrants, renforcement des formations et développement de la contractualisation, désormais consolidée par le nouveau protocole.

L’enjeu est majeur. En 2024, le pays importait encore près de 500 000 tonnes de maïs, pour un coût dépassant 80 milliards de FCFA. En structurant la filière et en sécurisant les échanges entre producteurs et transformateurs, le Sénégal entend réduire durablement cette dépendance et bâtir un modèle national misant sur la valeur locale.

Le protocole signé redéfinit le fonctionnement de la filière : volumes garantis, normes de qualité harmonisées, mécanismes de transparence, calendrier unique et engagements mutuels. L’objectif est clair : passer d’un marché fragmenté et volatil à un écosystème organisé, régulé et prévisible, capable de soutenir la transformation industrielle et de renforcer la compétitivité nationale.

Le MASAE a salué le leadership de la présidente de la FEPROMAS, Mme Nimna Diaité, et le rôle essentiel du directeur général de l’ARM, M. Babacar Sembène, dans la coordination et la régulation de cette nouvelle dynamique. Le ministère a également remercié le partenaire ENABEL pour son appui constant.

« Structurer, accompagner et renforcer durablement la filière maïs pour que le Sénégal puisse nourrir le Sénégal » : c’est l’engagement réaffirmé par le ministère, déterminé à faire de cette céréale un pilier de la souveraineté alimentaire nationale.