C’est désormais officiel : Abass Fall, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, est le nouveau maire de la ville de Dakar. Candidat du parti Pastef, aujourd’hui au pouvoir, il a remporté le scrutin municipal organisé ce lundi avec 49 voix sur 88 votants, devançant largement ses concurrents.

Parmi les quatre candidats en lice figuraient Ngoné Mbengue, mairesse intérimaire soutenue par le parti Taxawu de Khalifa Sall, Daouda Guèye et Mohamadou Massamba Sèye. À peine déclaré élu, Abass Fall a enfilé l’écharpe de maire et s’est adressé aux conseillers municipaux dans un ton rassembleur.

« Je serai le maire de tous les Dakarois et toutes les Dakaroises », a-t-il assuré avec solennité. « Dakar ne sera plus politisée. »

Un appel à l’unité au-delà des lignes partisanes

Dans son premier discours en tant que maire, le tout nouvel édile a tendu la main à tous les acteurs de la vie politique locale. Félicitant l’ensemble des conseillers municipaux pour leur engagement démocratique, il a souligné que « personne n’a perdu, personne n’a gagné : c’est la ville de Dakar qui a gagné ».

Abass Fall a insisté sur son intention de dépasser les clivages partisans pour œuvrer dans l’intérêt général :

« Je ne serai pas le maire d’une chapelle politique. Je travaillerai pour l’intérêt des Dakarois, des Dakaroises, et au-delà, des Sénégalais et des Sénégalaises. »

L’élection de M. Fall intervient dans un contexte tendu, à la suite de la destitution de Barthélémy Dias en décembre 2024, consécutive à une condamnation définitive pour homicide involontaire dans une affaire datant de 2011.

Ngoné Mbengue, proche de M. Dias, avait assuré l’intérim. L’ancien maire a contesté la légitimité de cette élection devant la Cour suprême, mais sa demande de référé-suspension a été rejetée. La haute juridiction doit encore se prononcer sur le fond du recours le 18 septembre prochain.