Dans un contexte sous-régional marqué par les tensions et les mutations diplomatiques, le Sénégal doit assumer pleinement son rôle de puissance d’influence et de médiation. C’est l’appel lancé par Me Abdoulaye Tine, avocat et président de l’Union sociale libérale (USL), lors de son intervention dans l’émission Point de Vue sur la RTS1.

Selon Me Tine, le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, incarne un nouveau souffle diplomatique dont la sous-région a besoin. « Le Président Diomaye Faye a le profil idéal pour diriger une organisation comme la CEDEAO. Il a su s’affranchir du suivisme diplomatique et incarne aujourd’hui une voix indépendante, capable de parler à tous les camps et d’être entendu », a-t-il souligné.

Me Tine insiste par ailleurs sur l’importance d’une CEDEAO forte et inclusive. Il estime que les États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) doivent rester dans l’organisation sous-régionale. « Ces États ont un rôle fondamental à jouer au sein de la CEDEAO. Leur place est essentielle pour préserver l’unité, la sécurité et la cohésion économique de l’espace communautaire », a-t-il plaidé.

Évoquant la diplomatie sénégalaise, il s’est félicité des orientations actuelles : « Le Sénégal dispose d’une véritable diplomatie d’influence, qui allie souveraineté, dialogue et recherche de solutions pacifiques dans un environnement régional complexe. »

Enfin, Me Tine a insisté sur l’intérêt stratégique pour le Sénégal de maintenir et de renforcer ses liens avec les États de l’AES. « C’est un impératif sécuritaire et une opportunité économique qu’il faut saisir avec pragmatisme », a-t-il conclu.