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BUDGET 2026 | LE MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT OBTIENT 117,178 MILLIARDS FCFA POUR ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

a-la-une
04 déc. 2025
a-la-une

La Représentation nationale a adopté, ce mercredi, le budget 2026 du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, présenté par Abdourahmane Diouf. Fixé à 117,178 milliards de FCFA, ce budget marque une hausse exceptionnelle de 137 % par rapport à l’année précédente, principalement due à l’intégration du programme consacré au Cadre de vie.

Le ministre a salué ce vote, rappelant que les orientations budgétaires sont pleinement alignées sur l’Agenda 2050 du Sénégal, avec pour ambition de renforcer l’action climatique, la préservation des écosystèmes et la gouvernance environnementale.

Le budget 2026 se décline autour de cinq axes prioritaires portant sur : la gestion durable des ressources naturelles, la protection de la biodiversité, la transition écologique, le contrôle des pollutions, et la gouvernance environnementale. Le ministre a d’ailleurs rappelé les avancées enregistrées en 2025, notamment en matière de lutte contre la déforestation, de gestion des aires protégées et de réduction des pollutions.

Interpellé sur la pollution de l’air à Dakar, Abdourahmane Diouf a reconnu la gravité du phénomène, indiquant qu’un travail conjoint est en cours avec le ministère des Transports, l’un des principaux responsables des émissions. Un centre spécialisé assure déjà une surveillance continue de la qualité de l’air.

Concernant les nuisances sonores, il a précisé que son département ne traite que celles liées aux activités économiques et aux installations classées, les nuisances sociales ou culturelles relevant de l’ordre public.

Sur la question des plans d’eau, une initiative conjointe avec le ministère de l’Hydraulique vise à cartographier les zones aquatiques du pays et à restaurer leurs fonctions écologiques. S’agissant de la Falémé, affluent stratégique du fleuve Sénégal, le ministre a rappelé qu’elle relève de la gestion de l’OMVS et que l’exploitation minière y est suspendue sur sa rive gauche.

Le ministère se heurte encore à des contraintes économiques, notamment liées à la régulation des petites unités produisant de l’eau en sachet. Un travail de fond est en cours avec le ministère de l’Industrie pour concilier exigences environnementales et enjeux économiques, avec un atelier national prévu les 15 et 16 décembre 2025.

Abdourahmane Diouf a également évoqué la dette de la SONAGED, estimée à 22 milliards de FCFA, ramenée à 20,545 milliards fin 2024. Le gouvernement réfléchit à un nouveau modèle de financement, incluant une contribution accrue des collectivités territoriales. Le ministère des Finances s’est engagé à trouver des solutions pour résorber les retards de salaires.

L’érosion côtière, qui affecte presque tout le littoral, demeure une urgence nationale. Le Sénégal porte activement cette problématique au niveau international dans le cadre de la mobilisation de financements innovants, dont le Fonds « pertes et dommages ».

Parallèlement, une Loi sur le Climat est en préparation, intégrant notamment la question de la taxe carbone. Le ministre insiste toutefois sur la nécessité d’une approche juste et adaptée, rappelant que le continent africain ne contribue qu’à moins de 4 % des émissions mondiales.

Le ministère prévoit de lancer des programmes d’éducation à la citoyenneté écologique, destinés à renforcer la sensibilisation du public.

Pour la gestion des parcs nationaux, Abdourahmane Diouf a préconisé des partenariats public-privé (PPP) sous forme de concessions pour moderniser les infrastructures et valoriser les sites. Sur le plan international, le Sénégal se prépare à accueillir en 2027 le 6ᵉ Congrès international sur les aires marines protégées (IMPAC6), confirmant son rôle grandissant dans la diplomatie environnementale.

Une version renforcée de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE+), rendue obligatoire à partir d’un seuil de marge bénéficiaire, sera prochainement introduite pour encourager les entreprises à contribuer davantage à la protection de l’environnement.

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