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CAPITAL HUMAIN ET EMPLOI : ABDOURAHMANE SARR PLAIDE POUR UN « CHANGEMENT DE PARADIGME »

a-la-une
15 nov. 2025
a-la-une

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a profité d’une table ronde du Groupe de la Banque mondiale, tenue vendredi 14 novembre 2025, pour dresser les lignes de force de la nouvelle stratégie gouvernementale en matière de capital humain, d’emploi et de développement du secteur privé. Un virage assumé, alors que les contraintes budgétaires se resserrent et que la dette publique a atteint 119 % du PIB en 2024.

Le ministre a planté le décor d’emblée : « face à l’ampleur des besoins et à la réduction des marges de manœuvre budgétaire, un changement de paradigme s’impose ». Pour lui, l’équation est claire : la montée en puissance du capital humain constitue le levier central pour stimuler l’emploi, améliorer la productivité, renforcer la compétitivité et accompagner la montée en gamme des entreprises nationales.

Au cœur de ce chantier, le secteur privé reste « la clef de voûte » de la stratégie de croissance du gouvernement. Abdourahmane Sarr a rappelé que la liberté économique et la création d’espaces de développement conditionnent l’émergence d’activités productives. Une orientation déjà inscrite dans la Stratégie nationale de développement (SND), qui fait de l’industrialisation un pilier de la croissance endogène.

Cette politique de transformation économique repose, selon lui, sur deux piliers structurants.

D’abord, le développement de quatre moteurs de croissance : l’agroalimentaire, les industries extractives (hydrocarbures et mines), les industries manufacturières et les services à haute valeur ajoutée, incluant notamment le numérique, le tourisme et les industries culturelles.

Ensuite, la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement du secteur privé et de promotion de l’investissement (SNDSPI), conçue pour faire émerger un tissu entrepreneurial compétitif dans les différents pôles territoriaux. Cette démarche implique la promotion de chaînes de valeur dynamiques, l’identification de « champions » nationaux et l’accompagnement d’acteurs à fort potentiel.

Le ministre a également insisté sur un point central : la transformation économique ne peut aboutir sans une réforme profonde de la gouvernance dans l’éducation et la santé. Pour lui, l’amélioration de la qualité des services passe par une implication accrue des collectivités territoriales, des acteurs non étatiques et des bénéficiaires eux-mêmes. Il a évoqué des pistes très concrètes : comités d’écoles animés par les communautés et le secteur privé, appui matériel, construction et entretien d’infrastructures, mécanismes locaux de suivi-évaluation, sensibilisation pour la scolarisation universelle et inclusive.

Les collectivités territoriales pourraient, selon lui, jouer un rôle décisif en complétant les efforts de l’État dans le recrutement d’enseignants ou la construction d’infrastructures. Parallèlement, l’enseignement privé fera l’objet d’un encadrement renforcé, notamment dans les zones urbaines et périurbaines, pour garantir des standards de qualité.

Enfin, Abdourahmane Sarr a estimé indispensable une révision des curricula, aussi bien dans l’enseignement général que dans la formation professionnelle et technique, afin d’ajuster les compétences aux besoins réels du marché du travail dans les différents pôles de développement.

Avec ce plaidoyer, le ministre ancre davantage l’action gouvernementale dans une logique de transformation structurelle, où l’humain, l’entreprise et le territoire deviennent les trois moteurs d’un modèle de croissance plus résilient et plus inclusif.

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