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COP30 : GREENPEACE REJETTE LE TEXTE “MUTIRÃO” ALORS QUE LES NÉGOCIATIONS S’ENLISENT À BELÉM

a-la-une
22 nov. 2025
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Prévue pour s’achever vendredi soir, la COP30 se poursuit ce samedi à Belém, les négociations étant entrées dans une séquence critique. Plusieurs points clés restent bloqués, au moment où près de 30 pays menacent de ne pas soutenir le résultat final sans feuille de route claire et assortie d’un calendrier précis pour la sortie de la production et de la consommation de combustibles fossiles.

Jeudi, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait déjà averti que la conférence était « à un cheveu de la fin », exhortant les États à « lutter contre la désinformation visant à faire dérailler la transition ».

Dans ce contexte de tractations serrées, Greenpeace International rejette sans ambiguïté la deuxième version du texte “Mutirão”. L’ONG appelle les délégations à renvoyer le document à la Présidence pour une révision approfondie, estimant que le projet manque d’ambition sur la protection des forêts, la transition énergétique et les financements climat.

Tracy Carty, Experte en politique climatique, juge le texte largement insuffisant. « Les objectifs 2035 sont dangereusement hors trajectoire et ce texte ne comble en rien l’écart avec la cible de 1,5 °C. À ce stade, c’est presque une page blanche. Il faut le rejeter et exiger une nouvelle copie. » Elle dénonce également la disparition des feuilles de route attendues pour mettre fin à la déforestation et engager la sortie des énergies fossiles.

Greenpeace insiste sur l’urgence d’inscrire noir sur blanc la fin progressive du pétrole, du gaz et du charbon, adossée à une accélération massive des énergies renouvelables. « Des rapports et des promesses ne suffisent plus : il faut une réponse mondiale, avec des étapes datées et une baisse rapide de l’usage des énergies fossiles », rappelle Carty.

Le volet biodiversité n’échappe pas aux critiques. Pour An Lambrechts, Experte en biodiversité, « citer les forêts et les peuples autochtones ne suffit pas si aucune orientation n’indique comment arrêter concrètement la déforestation ». Elle martèle qu’« sans forêts protégées, il n’y a pas de trajectoire crédible vers l’objectif 1,5 °C ».

Autre enjeu central : la finance climat. Le projet d’accord évoque bien l’objectif de tripler le financement mondial dédié à l’adaptation d’ici 2030, mais le texte reste silencieux sur la répartition des contributions. Une ambiguïté qui a poussé plusieurs pays en développement à demander des précisions. Pour Koaile Monaheng, Conseiller politique à Greenpeace Afrique, « les promesses restent loin du compte ». Selon lui, « les pays vulnérables se retrouvent encore seuls face aux impacts, faute d’un plan solide pour mobiliser des financements publics à la hauteur, notamment en faisant payer les plus gros pollueurs et en mettant fin aux subventions fossiles ».

Alors que les négociateurs tentent d’arracher un compromis ce week-end, Greenpeace appelle à relever significativement l’ambition du texte “Mutirão” pour aboutir à un accord capable de répondre aux exigences de l’urgence climatique.

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