L’opération de déguerpissement initiée par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Mouhamadou Bamba Cissé, vient de franchir une nouvelle étape. Après Colobane, c’est désormais la cité dite « Haoussa », située aux Mamelles derrière le siège de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), qui a été libérée ce vendredi 3 octobre.

Depuis trois jours, un important dispositif sécuritaire était déployé pour préparer le terrain. Les forces de l’ordre ont procédé au démantèlement d’un campement anarchique, composé d’une trentaine de cabanes de fortune érigées à partir de bâches plastiques, de bois et de cordes usées. Ces abris servaient essentiellement de refuge à des ressortissants nigériens récemment déguerpis de Colobane.

Le ministre de l’Intérieur a annoncé une politique de fermeté. « J’annonce une politique de tolérance zéro contre la mendicité et autres activités sous-jacentes de traite de personnes entretenues par des réseaux mettant en danger la sécurité de nos concitoyens et compromettant la salubrité de nos villes », a-t-il affirmé dans un message diffusé sur X.

Bamba Cissé a averti que tous les espaces publics illégalement occupés feront l’objet d’une libération systématique, et a promis des suites judiciaires contre les récalcitrants.

Au-delà de l’action des forces de sécurité, le ministre a exhorté les populations à jouer un rôle actif : « J’invite les quartiers à s’investir davantage dans la défense et la préservation de leur environnement, d’abord en signalant aux autorités toutes les occupations de fortune, ensuite en veillant à ce que les sites libérés ne soient pas réoccupés. »

Avec ce ton ferme et la promesse de généraliser les opérations, le ministère de l’Intérieur entend envoyer un signal clair : aucune tolérance ne sera accordée aux occupations anarchiques sur l’espace public.