
ÉNERGIE ET SERVICES SOCIAUX : OUSMANE SONKO ANNONCE UNE BAISSE DES PRIX DE L’ÉLECTRICITÉ, DU CARBURANT ET DU GAZ

Le gouvernement prépare une baisse des prix de l’électricité, du gaz, du gasoil et des produits pétroliers. L’annonce a été faite ce lundi par le Premier ministre Ousmane Sonko, lors de l’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable.
Malgré un contexte économique jugé tendu, l’Exécutif promet de recentrer le budget national sur les priorités sociales. À l’appui, le Premier ministre a rappelé le financement déjà bouclé pour 30 établissements de santé, auxquels s’ajouteront une dizaine d’autres devant démarrer en 2026. Le volet logement n’est pas en reste : un crédit de 20 milliards de FCFA a été sollicité pour soutenir le programme de 30 000 logements sociaux.
« Nous avons fait un arbitrage budgétaire pour dégager des marges dans le cadre du Plan de redressement économique », explique Ousmane Sonko. « D’ici quelques jours, des mesures de baisse du coût de l’électricité, du gaz, du gasoil et des produits pétroliers seront effectives. »
Financement national des projets stratégiques
Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité de réduire la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs, alors que l’endettement du pays atteint « 130% », un niveau largement supérieur au seuil communautaire de l’UEMOA (70%). Conséquence : plusieurs bailleurs ont gelé ou ralenti leurs appuis financiers.
Pour les projets jugés catalytiques — infrastructures portuaires et aéroportuaires, agropoles, réseau gazier, transferts d’eau — l’État affirme vouloir privilégier les fonds propres et les mécanismes internes de financement, tout en misant sur la relance de l’économie nationale.
Le soutien à certaines entreprises publiques stratégiques s’inscrit dans cette logique : 66 milliards de FCFA sont budgétisés pour Air Sénégal et 20 milliards pour la Sonacos.
« Créer la richesse avant de la redistribuer »
Se voulant empathique envers les ménages, Ousmane Sonko rappelle néanmoins que la justice sociale ne peut s’envisager sans croissance économique soutenue.
« Nous voulons redistribuer une richesse que nous n’avons pas créée. C’est ce qui a conduit à l’endettement excessif des dernières années », analyse-t-il. « Notre seul véritable problème est économique. Nous devons travailler à relancer l’activité pour garantir l’épanouissement des Sénégalais sur l’ensemble du territoire. »
Alors que le pays navigue entre rigueur budgétaire et attentes sociales fortes, le gouvernement mise sur un équilibre délicat : soutenir le pouvoir d’achat, réhabiliter les services prioritaires et restaurer des marges de souveraineté financière.





