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FILIÈRE ANACARDE | LE SÉNÉGAL INSTAURE UNE TAXE À L’EXPORTATION POUR BOOSTER LA TRANSFORMATION LOCALE

a-la-une
03 déc. 2025
a-la-une

Le gouvernement sénégalais s’engage dans une réforme majeure de la filière anacarde. Lors de l’examen du budget 2026 du ministère du Commerce et de l’Industrie, ce mercredi 3 décembre 2025, le ministre Serigne Guèye Diop a annoncé la mise en place prochaine d’une taxe à l’exportation de l’anacarde, une mesure destinée à freiner l’exportation brute du produit et à encourager sa transformation industrielle sur le territoire national.

Selon le ministre, l’anacarde représente « une valeur commerciale extraordinaire » mais reste sous-exploitée. « On ne pourra plus exporter l’anacarde sans payer de taxe au Sénégal », a-t-il précisé, indiquant que les recettes générées seront entièrement affectées au développement de la filière. L’objectif est clair : décourager l’exportation de noix non transformées et favoriser l’implantation d’unités industrielles performantes.

En complément de la taxe, le gouvernement introduira une prime à la transformation, destinée à stimuler les investissements dans les usines de décorticage, de conditionnement et de valorisation de la noix de cajou. Serigne Guèye Diop rappelle que le Sénégal exporte actuellement près de 148 000 tonnes d’anacarde, pour une valeur estimée à 95 milliards FCFA.

Mais si cette production était transformée sur place, sa valeur pourrait atteindre 1 000 milliards FCFA, selon le ministre, citant l’exemple de la Côte d’Ivoire et du Bénin qui ont développé des chaînes industrielles performantes.

Plusieurs élus ont salué cette réforme, y voyant une opportunité de redonner le contrôle de la filière aux acteurs locaux. Certains ont dénoncé l’influence croissante d’intermédiaires étrangers, notamment en Casamance.

Le député Alphonse Mané Sambou a appelé à l’installation d’unités industrielles dans le sud du pays, insistant sur le potentiel souvent négligé de la pomme de cajou, un sous-produit pouvant générer des revenus supplémentaires grâce à la fabrication de jus et d’autres dérivés.

De son côté, Chérif Ahmed Dicko a plaidé pour un appui renforcé aux producteurs de Goudomp, principal bassin de production du pays. Il a dénoncé la présence massive d’intermédiaires étrangers, notamment indiens et chinois, qui réduisent la marge bénéficiaire des paysans : « L’anacarde mérite d’avoir une unité industrielle en Casamance », a-t-il déclaré avec vigueur.

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