
FORMATION DES COOPÉRATIVES PRODUCTIVES SOLIDAIRES : LE FIMF RENFORCE L’INCLUSION FINANCIÈRE

La Directrice du Fonds d’Impulsion de la Microfinance (FIMF) a présidé, lundi, à Kaolack l’ouverture de l’Atelier de formation des Coopératives Productives Solidaires (CPS), une initiative majeure visant à renforcer l’inclusion financière de ces structures au cœur de l’économie sociale et solidaire.
Dans son allocution, elle a d’abord souhaité la bienvenue aux participants, rappelant la symbolique de Kaolack, ancienne capitale du bassin arachidier et pôle économique majeur du Sénégal. Elle a salué la collaboration entre la Direction des Stratégies et de la Prospective (DSP) et la Direction de la Promotion de l’Économie sociale et solidaire, partenaires clés dans l’organisation de cette rencontre.
Renforcer l’inclusion financière des CPS
L’atelier, qui se tient jusqu’au 19 novembre, a pour objectif principal d’améliorer la compréhension des services offerts par les institutions de microfinance et de consolider les liens entre celles-ci et les Coopératives Productives Solidaires.
Créées par le Ministère de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire (MMESS), les CPS constituent des leviers essentiels pour la mise en œuvre de la politique nationale de l’Économie sociale et solidaire (ESS).
Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement (SND) 2025-2029, où l’ESS occupe une place centrale, ainsi que dans l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, qui ambitionne une souveraineté économique, une justice sociale renforcée et une prospérité davantage partagée.
Des enjeux stratégiques pour le développement local
Selon la Directrice du FIMF, les CPS incarnent une approche systémique de transformation socio-économique basée sur trois piliers : la production solidaire, la mutualisation et l’économie sociale.
Elles jouent un rôle double : réduire les disparités territoriales et contribuer à la substitution progressive des importations par une production locale renforcée.
Cependant, leur développement demeure freiné par plusieurs contraintes financières et organisationnelles. La Directrice a identifié trois obstacles majeurs : une méconnaissance des produits et services de microfinance adaptés à leurs besoins, un accès limité au financement, souvent dû à un manque d’informations sur les critères d’éligibilité et une faiblesse des outils de gestion interne, compromettant leur viabilité institutionnelle.
Former pour mieux financer
À l’issue de l’atelier, les participants devront être en mesure, de mieux comprendre l’écosystème de la microfinance, de monter des dossiers de financement conformes aux exigences des institutions de microfinance, de maîtriser les bonnes pratiques de gestion de l’épargne, des dépenses et de l’endettement et d’intégrer les principes de protection des consommateurs des services financiers.
La Directrice du FIMF a exprimé de fortes attentes quant aux retombées de cette formation, qu’elle qualifie d’«apport décisif » pour l’instauration d’un écosystème vertueux au service de l’économie sociale et solidaire.
« Nous attendons beaucoup de cet atelier, qui, j’en suis convaincue, contribuera à renforcer durablement la capacité des Coopératives Productives Solidaires et à soutenir la transformation socio-économique de nos territoires », a-t-elle conclu.





