
GAZ, BAUXITE, UNIVERSITÉS : UNE COOPÉRATION SÉNÉGALO-GUINÉENNE À HAUTE VALEUR AJOUTÉE

Lors de sa visite officielle à Conakry dans le cadre d’une tournée sous-régionale, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a exprimé, ce mardi, une volonté affirmée de redynamiser les relations bilatérales entre le Sénégal et la Guinée. Aux côtés du président de la transition guinéenne, le général Mamadi Doumbouya, il a plaidé pour une « ère nouvelle » dans la coopération entre les deux pays voisins.
« Je suis venu aujourd’hui pour qu’ensemble nous puissions catapulter cette relation », a-t-il déclaré devant la presse, insistant sur l’urgence de dépasser « une décennie d’inaction diplomatique » et de faire des avancées concrètes.
Une dynamique bilatérale relancée
Les deux gouvernements avaient déjà amorcé un rapprochement avec la relance d’une commission mixte réunissant les ministres des Affaires étrangères. Cette instance a récemment permis la signature d’une quinzaine d’accords couvrant plusieurs secteurs stratégiques : pêche, aquaculture, défense, éducation supérieure, entre autres.
Le premier ministre a également souligné l’importance d’une gestion concertée des ressources naturelles. Il a cité en exemple la complémentarité entre le gaz sénégalais et la bauxite guinéenne, appelant à « éviter l’exportation brute » pour privilégier la transformation locale génératrice de valeur ajoutée.
Vers une vision régionale intégrée
Faisant écho aux recommandations du président guinéen, les deux pays ont annoncé la création d’un comité technique pour accélérer la mise en œuvre des axes de coopération. Ousmane Sonko a aussi élargi sa vision à l’échelle régionale :
« La Guinée ne partira pas loin sans le Sénégal… et le Sénégal n’ira pas très loin sans ses voisins », a-t-il déclaré, plaidant pour une intégration sous-régionale renforcée, inspirée des modèles de l’Union européenne ou encore des pays du Golfe.
Une convergence face aux défis communs
Le chef du gouvernement sénégalais a enfin rappelé les nombreux défis auxquels sont confrontés les pays ouest-africains : sécurité, jeunesse, emploi, climat. Pour lui, l’avenir repose sur une diplomatie des solutions : « Les enjeux que nous devons surmonter sont plus importants que les divergences. »