Le Dialogue national, convoqué par Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye s’est officiellement clôturé ce mercredi. Un moment fort de la vie démocratique sénégalaise, salué pour la participation inclusive des différentes composantes politiques, sociales et institutionnelles du pays.

À cette occasion, les membres de l’opposition, ayant pris part activement aux échanges sans condition préalable, a adressé un appel au chef de l’État. Elle l’exhorte à traduire, par des mesures concrètes, la volonté d’apaisement et de réconciliation nationale exprimée tout au long du processus.

Dans son allocution d’ouverture du Dialogue national, le Président de la République avait affirmé :
« Mon rôle en tant que garant de l’unité nationale est de tendre la main à toutes et à tous, pour rassurer, rassembler, apaiser et réconcilier afin de conforter la paix et la stabilité indispensables au développement économique de notre pays. »

Dans cet esprit, l’opposition plaide pour des actes forts : elle appelle notamment à la libération des chroniqueurs, tels que Abdou Nguér, Oumar Sow, Assane Diouf et d’autres détenus pour des motifs liés, selon elle, à la liberté d’expression. Un geste qui, pour eux, renforcerait la pacification de l’espace politique.

L’opposition sollicite également une action du Président en faveur de la fin des détentions provisoires visant des responsables politiques, anciens ministres, parlementaires ou hauts fonctionnaires. Elle propose que le contrôle judiciaire soit privilégié, dans le respect du principe de reddition des comptes, tout en garantissant les droits fondamentaux des justiciables.

Enfin, l’opposition juge urgente une réforme en profondeur de la Haute Cour de Justice, afin d’en moderniser la composition et le fonctionnement, et de garantir aux citoyens un accès équitable à la justice, y compris le droit à un recours.

Ces propositions, formulées dans la continuité des débats du Dialogue national, visent selon leurs auteurs à accompagner l’élan de renouveau institutionnel voulu par les Sénégalais. Elles s’inscrivent également dans une longue tradition de recherche de consensus et de préservation de la paix civile.