Le député de Pastef, Guy Marius Sagna, était l’invité de l’émission Gane Gui sur Radio Sénégal, où il s’est exprimé sans détour sur la polémique entourant l’achat de véhicules pour les députés de la 15e législature. Une décision qu’il juge opaque et mal alignée avec la réalité socio-économique du Sénégal.

Interrogé sur sa position, le parlementaire a d’abord dénoncé l’absence de consultation préalable : « On n’a pas fait de réunion sur cette question. En ce moment, si vous me demandez combien vont coûter ces véhicules ou même leur marque, je ne peux pas vous répondre. Cela fait partie de ce que je dénonce : il doit y avoir des réunions sur ces questions. »

Il regrette qu’une décision aussi importante ait été prise sans que tous les députés soient informés ou impliqués, précisant que cette initiative vient du bureau de l’Assemblée nationale. « Il se peut qu’ils aient discuté avec d’autres, mais moi personnellement, et d’autres députés aussi, ne sommes pas au courant. »

Guy Marius Sagna, fidèle à sa posture de député engagé pour plus d’éthique et de justice sociale, a également rappelé qu’il avait saisi le gouvernement dès janvier 2025 pour appeler à une réglementation stricte de l’achat de véhicules officiels, en tenant compte du contexte économique du pays.

« Le Sénégal fait partie des 30 pays les plus pauvres de la planète. On ne peut pas conduire les mêmes voitures que les députés ou ministres français qui, eux, sont dans les 10 pays les plus riches du monde. »

Plutôt que l’achat généralisé de véhicules de haut standing, Sagna propose des scénarios alternatifs plus responsables : Une indemnité de transport raisonnable (mais pas de 900 000 FCFA), L’achat groupé de véhicules par circonscription avec mise à disposition de chauffeurs par l’Assemblée nationale, ou encore l’achat de voitures pour tous les députés, mais à un prix modéré, conforme au niveau de vie du pays.