
JUSTICE ET RÉCONCILIATION : PASTEF FIXE SA POSITION APRÈS « L’AFFAIRE ABDOURAHMANE DIOUF »

La question revient avec insistance depuis plusieurs semaines : y a-t-il des divergences au sommet de l’exécutif entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ? Bassirou Kébé a tenu à dissiper toute ambiguïté.
« Les enjeux du moment sont trop importants pour s’attarder sur ce genre de débats », tranche-t-il. Pour le membre de MONCAP PASTEF, ceux qui alimentent ces rumeurs « espèrent un échec du pouvoir en entretenant l’idée d’une division interne ». Il insiste : « Cela ne se passera pas. Ces deux hommes ont été élus dans un contexte de lutte, de sacrifices et d’espérance nationale. Ils ne trahiront pas ce projet. »
Le responsable politique s’est également exprimé sur l’affaire Abdourahmane Diouf, ministre récemment critiqué pour avoir tenu des propos perçus comme favorables à une forme de réconciliation nationale. « Les propos du ministre n’engagent que lui, mais les citoyens et militants ont le droit d’y répondre », a reconnu Bassirou Kébé, tout en précisant le fond de la ligne officielle : « Il faut distinguer la réconciliation nationale et la réconciliation entre Sénégalais. Le président parle de cohésion, pas d’amnistie. »
Pour le cadre du parti au pouvoir, il n’y a aucune divergence de fond entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko sur la justice. « Le président a réaffirmé son engagement à rendre justice aux martyrs. La réconciliation nationale, c’est un concept qui concerne les pays sortant de guerres civiles ou ethniques. Ce n’est pas notre cas. Ici, il s’agit simplement que la justice fasse son travail, dans le respect de l’État de droit. »
Quant à l’ampleur des réactions contre le ministre Abdouarahmane Diouf, Bassirou Kébé relativise : « Peut-être que ses propos ont été mal interprétés. Mais dans tous les cas, la position du président est claire depuis le Conseil des ministres du 16 juillet 2025 : garantir la cohésion sans renoncer à la justice. »
Pour Bassirou Kébé, le débat autour d’Abdourahmane Diouf ne révèle pas une fissure politique, mais une sensibilité interne sur la manière de solder les blessures du passé. Une nuance importante dans un moment où le pouvoir cherche à concilier exigence de justice et promesse d’apaisement.





