Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) et le Conseil Mondial des Investissements pour l’Afrique (CMIA) ont conclu, le 28 mai dernier, une convention de partenariat historique portant sur une mobilisation de 800 milliards de francs CFA sur les cinq prochaines années. Cet accord vise à faciliter l’accès au financement pour les PME/PMI, les porteurs de projets, ainsi que les groupements de femmes et de jeunes, dans le cadre de l’Agenda de Transformation Sénégal 2050.

Ce partenariat s’articule autour d’un dispositif de cofinancement et de garantie partagée, inédit dans sa conception. Les membres du CMIA prendront en charge jusqu’à 80 % du coût des projets, principalement sous forme de crédits équipements. Le complément entre 20 % et 50 % sera apporté par les institutions financières partenaires du FONGIP, qui fournira également une garantie bancaire, facilitant ainsi l’octroi des crédits.

« Ce partenariat injectera des ressources significatives dans notre économie au bénéfice des entrepreneurs et des territoires, contribuant à la création de richesses et d’emplois dans les pôles stratégiques de la Vision Sénégal 2050 », a souligné Ndèye Fatou Mbodj Diattara, Administratrice générale du FONGIP. Elle a insisté sur la rigueur dans la sélection des projets, qui devront être économiquement viables, et a appelé à des évaluations régulières pour mesurer leur impact.

Pour le Dr Idrissa Doucouré, Président exécutif du CMIA, cette convention incarne une stratégie de diplomatie économique et d’intégration régionale, visant à positionner le Sénégal comme un hub économique et technologique en Afrique de l’Ouest.

« Cette alliance stratégique entre le CMIA et le FONGIP conjugue expertise financière, innovation et engagement pour le développement durable. Elle représente un modèle de partenariat public-privé tourné vers la transformation structurelle des économies africaines », a-t-il déclaré.

Au-delà du simple financement, cette convention ouvre la voie à une stratégie ambitieuse d’autonomisation des acteurs économiques, notamment des femmes et des jeunes, en misant sur la durabilité, la compétitivité et l’innovation. Elle reflète la volonté des autorités sénégalaises de bâtir un secteur privé robuste et inclusif, moteur d’une souveraineté économique durable.

Ce partenariat, véritable levier de transformation, s’inscrit dans une dynamique de long terme, plaçant l’humain et le développement local au cœur de la croissance.