Le Sénégal organisera en décembre prochain la première édition de la Journée nationale de la diaspora, a annoncé le Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, lors de l’ouverture officielle d’un atelier de partage sur les termes de référence (TDR) de l’événement.

Cette initiative, qui vise à renforcer les liens entre le pays et ses ressortissants établis à l’étranger, s’inscrit dans le cadre de la vision stratégique à l’horizon 2050. Elle a pour ambition de mobiliser la diaspora autour du projet de transformation structurelle de l’économie nationale.

« Il ne s’agit pas simplement de proximité affective ou symbolique, mais d’un partenariat stratégique pour le développement économique, social, culturel et humain », a déclaré M. Diouf, soulignant le rôle fondamental que joue la diaspora dans le développement du Sénégal.

Selon lui, les TDR ont déjà été élaborés mais devront être enrichis par les contributions des différents acteurs afin d’assurer une démarche inclusive et participative. La date officielle de la célébration sera fixée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Le Secrétaire d’État a rappelé l’importance de la 15e région du Sénégal, forte de son savoir-faire, de ses capitaux, de ses valeurs et de sa capacité à représenter le pays à l’international. En 2023, la diaspora a contribué à hauteur de 10 % du PIB national.

Le directeur des Sénégalais de l’extérieur, El Hadj Abdou Karim Cissé, a insisté sur le fait que cette journée ne devra pas être réduite à une simple commémoration. Elle devra plutôt être un moment fort d’échanges et de formulation de politiques publiques concrètes.

Même son de cloche chez Mamadou Thiandoum, commissaire de police conseiller à la Primature et point focal migration, qui espère que cette première édition permettra d’identifier des stratégies pour faire de la diaspora un levier puissant dans un contexte de réduction de l’aide publique au développement.

L’atelier de deux jours réunit plusieurs acteurs institutionnels, dont Arona Touré, directeur de la coopération technique et coordonnateur du Programme d’appui aux initiatives de solidarité pour le développement (PASD).

Avec cette initiative, les autorités affichent leur volonté de faire de la diaspora un acteur central du développement national, en transformant un lien affectif en partenariat durable et productif.