Le Collectif des médecins en spécialisation (COMES) met fin à plusieurs mois de mouvement social suite à l’engagement des autorités de traiter leur projet de statut à l’Assemblée nationale.

Après plusieurs mois de grève, le Collectif des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes en spécialisation (COMES) a annoncé ce lundi 7 juillet la suspension de son mouvement de protestation. Cette décision intervient à la suite d’engagements pris par les autorités concernant l’amélioration de leur statut professionnel.

Des avancées concrètes obtenues

Les négociations menées ces dernières semaines ont permis plusieurs avancées significatives. Le dépôt d’un projet de statut à l’Assemblée nationale constitue la principale victoire du collectif. Le président de l’institution parlementaire s’est personnellement engagé à diligenter ce dossier, donnant ainsi un signal fort aux médecins en formation.

En attendant l’adoption définitive de ce statut, une solution transitoire a été trouvée avec le Haut conseil du dialogue social. Cette mesure prévoit l’établissement d’un contrat de stage pour les docteurs en spécialisation, répondant ainsi à une demande urgente de reconnaissance de leur situation.

Un engagement institutionnel renforcé

La commission santé de l’Assemblée nationale a également pris des engagements fermes, s’engageant à “user de tous les voies et moyens légaux nécessaires pour l’amélioration des conditions de formation et la restauration de la dignité du docteur en spécialisation”, selon le communiqué du COMES.

Par ailleurs, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a mis en place un groupe de travail spécialement chargé de réfléchir sur le statut des cadres de santé en spécialisation, témoignant de la volonté gouvernementale de résoudre durablement cette problématique.

Une confiance conditionnelle

Malgré ces avancées, le bureau exécutif du COMES reste vigilant. “Des promesses similaires ont été faites dans le passé par les autorités, mais malheureusement, elles n’ont pas été suivies d’actes concrets”, rappelle le collectif dans son communiqué.

Cette fois-ci, les médecins spécialistes fixent un ultimatum clair : les autorités disposent de trois mois pour concrétiser leurs engagements. Passé ce délai, si aucune action concrète n’est engagée, le COMES promet de mener “une lutte sans relâche pour obtenir gain de cause”.

Un dispositif de suivi rigoureux

Pour s’assurer du respect des engagements pris, le collectif annonce la mise en place d’un mécanisme de suivi et de contrôle rigoureux. Cette surveillance permettra d’évaluer régulièrement les avancées et d’identifier les éventuels blocages.

“Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, nous nous réservons le droit de recourir à tous les moyens de lutte pour combattre cette injustice qui n’a que trop duré”, prévient le COMES, qui compte sur l’unité de ses membres pour maintenir la pression sur les autorités.

Cette suspension de grève marque une étape importante dans la longue bataille menée par les médecins en spécialisation pour la reconnaissance de leur statut et l’amélioration de leurs conditions de formation. L’avenir dira si cette trêve débouchera sur des réformes durables ou si elle ne constituera qu’une pause dans un conflit qui pourrait reprendre de plus belle.