
NAUFRAGE DU JOOLA : UNE MÉMOIRE VIVANTE, UN ENGAGEMENT RÉAFFIRMÉ DE L’ÉTAT

À l’occasion du 23e anniversaire du naufrage du bateau Le Joola, l’un des drames les plus marquants de l’histoire maritime civile, le ministre des Forces armées, Birame Diop, a réaffirmé ce vendredi la solidarité de l’État envers les familles des victimes et les rescapés.
Lors d’une cérémonie empreinte de recueillement tenue à Ziguinchor, le ministre, entouré de plusieurs membres du gouvernement, a salué « le courage et la résilience » des familles, tout en insistant sur la nécessité de maintenir vivant le souvenir de cette tragédie.
« Nous nous retrouvons ce matin unis dans le souvenir et le recueillement pour commémorer une tragédie qui a profondément marqué nos esprits, nos cœurs et notre conscience collective », a déclaré le ministre dans son allocution.
Le naufrage du Joola, survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002 au large de la Gambie, avait causé la mort de plus de 1 800 personnes, selon le bilan officiel. Il s’agit de l’une des pires catastrophes maritimes civiles jamais enregistrées.
Un devoir de mémoire toujours vivant
Dans un discours solennel, Birame Diop a réitéré « l’engagement infaillible de l’État » en faveur du devoir de mémoire et de l’accompagnement des survivants et des familles endeuillées. Il a annoncé que le projet du mémorial-musée dédié à la catastrophe reste une priorité gouvernementale, en tant que « symbole fort » de reconnaissance et d’histoire collective.
Le ministre a par ailleurs salué le travail des associations des familles des victimes, les qualifiant de « porte-voix responsables et dignes », et a promis que l’État continuerait à les écouter dans le cadre de la politique mémorielle et de l’accompagnement social.
Une dynamique de développement pour la Casamance
Au-delà de l’hommage, le gouvernement entend inscrire cette commémoration dans une dynamique d’avenir. Le ministre a ainsi évoqué la mise en œuvre accélérée du Plan Diomaye pour la Casamance, un programme stratégique destiné à renforcer la paix et à dynamiser le développement économique de la région.
« Ce plan vise à consolider la dynamique de paix et à valoriser le potentiel économique de la région au bénéfice des populations locales et de tout le pays », a précisé Birame Diop.
Coordonné par l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance, ce programme multisectoriel entend répondre aux attentes de longue date des populations locales.
Une mémoire collective à entretenir
Pour le ministre des Forces armées, la commémoration du Joola ne doit pas se limiter à une cérémonie annuelle. Elle doit devenir un engagement collectif et permanent, afin que le drame ne sombre jamais dans l’oubli.
« Le souvenir du Joola reste à jamais ancré dans notre mémoire collective », a-t-il martelé en conclusion.