Le monde de la lutte sénégalaise est en deuil. Mouhamed Ndiaye, plus connu sous le nom de Robert Diouf, s’est éteint ce vendredi à l’âge de 83 ans, des suites d’une longue maladie. C’est dans sa ville natale de Joal que l’ancien champion a tiré sa révérence, laissant derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire du sport sénégalais.

Né le 3 février 1942 au Sénégal, dans une famille catholique, Robert Diouf s’était converti à l’islam en 1977, en pleine gloire sportive, adoptant alors le prénom de Mouhamed. Figure emblématique de la lutte sénégalaise des années 60 et 70, il s’est distingué par son style technique et sa grande rigueur physique.

Double médaillé aux Championnats d’Afrique en or en lutte libre en 1969, puis en argent en lutte gréco-romaine en 1971 il a également représenté le Sénégal aux Jeux olympiques de Munich en 1972, puis à ceux de Montréal en 1976, dans les deux disciplines.

Robert Diouf a affronté les plus grands de son époque : Double Less, Pape Kane de Thiaroye, et Mbaye Guèye, premier Tigre de Fass. Il a contribué à faire rayonner la lutte sénégalaise bien au-delà des arènes locales, à une époque où ce sport entamait sa professionnalisation.

En plus de sa carrière de lutteur, Mouhamed Ndiaye s’est investi dans la formation. Il a été un mentor influent pour de nombreux champions, notamment Manga 2 et a longtemps accompagné Yékini dans son staff technique.

Parallèlement à son engagement dans la lutte, il a aussi servi comme entraîneur de judo et de self-défense à la Police nationale, témoignant de sa polyvalence et de son dévouement pour le sport.