Après avoir annoncé le retrait total des bases militaires étrangères du territoire sénégalais d’ici juillet 2025, Ousmane Sonko a exposé la vision idéologique qui inspire et structure sa démarche politique. Une ligne politique profondément ancrée dans les pensées de figures africaines emblématiques : Thomas Sankara, Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba et surtout Mamadou Dia.

Pour le Premier ministre sénégalais, ces leaders sont bien plus que des références historiques : leurs idéaux constituent une boussole politique, adaptée aux réalités contemporaines.

« Thomas Sankara ne nous inspire pas seulement par ses discours, mais par les actes concrets qu’il a posés pour rendre souverain le Burkina Faso », a-t-il déclaré, soulignant que l’indépendance réelle passe par des choix stratégiques forts.

Sonko affirme que la souveraineté ne doit pas être un simple slogan, mais se traduire dans les faits.

« Dès lors qu’on est indépendant, c’est à nous de donner un contenu à notre souveraineté », dit-il, appelant à une réappropriation pleine des leviers de décision nationaux, qu’il s’agisse de défense, d’économie ou de diplomatie.

Le départ annoncé des forces militaires étrangères, dont les bases sont en cours de rétrocession, est un acte symbolique et stratégique fort, qui s’inscrit dans une volonté assumée de rompre avec les vestiges du néocolonialisme et de redéfinir les termes des coopérations extérieures.

En mettant l’idéologie panafricaine et souverainiste au cœur de l’action gouvernementale, Ousmane Sonko entend engager le Sénégal sur une voie politique nouvelle, inspirée du passé mais tournée vers l’avenir. Une orientation qui marque une rupture avec les modèles dominants et replace les peuples africains au centre des choix qui les concernent.