Invité de la matinale Salam Sénégal, Maître Aya Boun Malick Diop, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST), a vivement critiqué les ponctions opérées sur les salaires de ses membres à la suite de leur récente grève.

Selon lui, si le droit prévoit la possibilité de retenues pour les jours non travaillés, la méthode employée par l’État est « injuste et brutale ».

« Nous avons fait une grève de 30 jours et ils ont ponctionné la totalité de nos salaires d’un seul coup, sans rien laisser. C’est une violence politique et étatique. Le salaire est sacré et protégé par la loi », a-t-il affirmé.

Le syndicaliste estime qu’une retenue graduelle, par exemple au quart ou au tiers du salaire, aurait permis d’éviter de plonger les agents dans la précarité. « La grève est une crise passagère, pas une guerre. Nous retournons au travail une fois le mouvement terminé », a-t-il ajouté.

Il alerte également l’ensemble des organisations syndicales : « Ce qui nous arrive pourrait toucher d’autres syndicats. C’est une nouvelle doctrine de l’État qui ne doit pas s’installer. »

Malgré cela, Maître Diop se veut optimiste sur l’avancée des négociations. Il assure que des accords ont déjà été trouvés avec l’État, notamment sur la formation et le reclassement des agents, et que d’autres points seront abordés « dans la sérénité » dès la semaine prochaine.