En déplacement à Milan, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté à la diaspora sénégalaise les grandes lignes du Plan de Redressement Économique et Social. Il a insisté sur le rôle central des Sénégalais de l’extérieur dans la relance du pays.

À Milan, devant un public nombreux et attentif, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a présenté avec force conviction et chiffres à l’appui les grandes orientations du Plan de Redressement Économique et Social (PRES), socle de la stratégie gouvernementale pour sortir le Sénégal de l’impasse économique actuelle.

Face à une diaspora mobilisée, curieuse mais aussi parfois critique, le chef du gouvernement a plaidé pour une nouvelle dynamique fondée sur la souveraineté, l’inclusion et la mobilisation des ressources nationales humaines comme matérielles. 

Il a notamment clarifié sa position sur les relations entre le Sénégal et la France, tout en mettant en lumière le rôle incontournable des Sénégalais de l’extérieur dans la relance nationale.

Dès l’entame de son intervention, Ousmane Sonko a rendu un hommage appuyé à la diaspora, qu’il considère comme un pilier fondamental du redressement économique du pays : « Le Sénégal ne peut pas se redresser sans sa diaspora. Vous êtes la fierté de la nation, vous en êtes la colonne vertébrale », a-t-il lancé, dans un discours empreint de reconnaissance et d’appel à l’engagement.

Selon le Premier ministre, la diaspora ne se résume pas aux transferts financiers , qui dépassent les 2 000 milliards de francs CFA par an, mais représente également un vivier de compétences, de savoir-faire et d’initiatives stratégiques.

« Le temps est venu que vos énergies soient pleinement intégrées dans la stratégie nationale », a-t-il martelé, appelant à une meilleure structuration de la contribution des expatriés au développement du pays.

Un plan structuré autour de trois axes majeurs

Dévoilé dans ses grandes lignes, le Plan de Redressement Économique et Social (PRES) repose sur trois piliers principaux :

• La relance de la production nationale, avec un accent particulier sur l’agriculture de souveraineté et l’industrialisation locale ;
• La justice sociale, à travers une politique de lutte contre la vie chère, la promotion de l’équité et le renforcement des filets de protection sociale ;
• La réforme institutionnelle, visant à restaurer la confiance entre l’État et les citoyens, notamment par la transparence, la décentralisation et la redevabilité.

Ce plan, chiffré, structuré et orienté vers les résultats, se veut un instrument de rupture avec les logiques passées et une réponse concrète aux attentes pressantes des populations.

Un appel à l’engagement collectif

En conclusion de son allocution, Ousmane Sonko a lancé un appel vibrant à la mobilisation de la diaspora : « Nous vous demandons de ne pas seulement envoyer de l’argent, mais aussi vos compétences, vos idées, vos énergies. Le Sénégal a besoin de toutes ses forces. »

Dans une ambiance mêlant ferveur patriotique et espoir exigeant, la salle s’est levée pour entonner, dans une belle communion, les paroles de l’hymne national. Un moment symbolique, empreint d’émotion, qui a scellé la rencontre entre un chef de gouvernement porteur de rupture et une diaspora prête à s’engager mais en attente d’actes concrets.