La Fédération sénégalaise de basket a levé le voile, ce jeudi, sur la liste définitive des 12 joueuses qui défendront les couleurs du Sénégal lors de l’Afrobasket Féminin 2025, prévu du 26 juillet au 3 août à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Un groupe resserré et sans grandes surprises, qui témoigne de la volonté de bâtir une équipe compétitive pour reconquérir un titre attendu depuis dix ans.

Après un stage de préparation entamé en juin et initialement prévu aux États-Unis mais finalement organisé au Sénégal, la sélection conduite par Otis Hughley Jr. s’est progressivement affinée. De 23 joueuses au départ, elles ne sont plus que 12, avec notamment les exclusions de Fatou Diagne (présente en 2023) et Aminata Tall lors du dernier écrémage. Seules quatre joueuses — Cierra Dillard, Yacine Diop, Fatou Pouye et Mathilde Diop — faisaient partie de l’effectif lors de la dernière édition disputée au Rwanda.

Le défi est immense pour les Lionnes, logées dans le groupe C aux côtés de la Guinée et de l’Ouganda. Leur premier match est prévu ce samedi à 11h30 GMT contre la Guinée. Ce sera le coup d’envoi d’une campagne qui vise à briser une décennie de disette. Le Sénégal, nation la plus titrée du continent avec 11 trophées, court après une nouvelle couronne depuis 2015.

Battu par le Nigeria lors de trois des quatre dernières finales, le Sénégal devra d’abord se montrer intraitable dans la phase de groupes. Les matchs de préparation à Abidjan ont d’ailleurs permis de jauger l’état de forme des troupes. Après une défaite initiale contre le Mali, les Lionnes ont relevé la tête face au Soudan du Sud (72-68), portées par une solide prestation collective. Sokhna a brillé avec 13 points, suivie de Diodio Diouf (12), Madjiguène Sène (10), Fatou Pouye et Cierra Dillard (9 chacune), et Yacine Diop (7).

Face à des adversaires réputés imprévisibles, comme la Guinée et l’Ouganda, l’humilité reste de mise. « C’est un bon groupe et ce sera une bonne compétition », confie Yacine Diop à FIBA.basketball. La MVP de l’Afrobasket U18 en 2012 se veut réaliste mais déterminée : « Nous devons absolument nous améliorer sur le plan défensif. La dernière fois, contre le Nigeria, c’est ce qui nous a coûté cher. »

Dans cette nouvelle génération en pleine émergence, Yacine Diop et Fatou Pouye sont appelées à endosser le rôle de leaders, dans un effectif orphelin de figures emblématiques comme Astou Traoré ou Aya Traoré. « Nous avons commencé ce nouveau cycle et nous prions pour être prêtes. Il faut que l’on se connecte en tant qu’équipe », ajoute Fatou Pouye.

Alors que l’ombre du Nigeria plane toujours sur la compétition, les Lionnes ont une occasion en or d’écrire une nouvelle page de leur histoire. La conquête d’un 12e titre continental à Abidjan relèverait non seulement de l’exploit sportif, mais aussi du symbole : celui d’un retour au sommet pour une équipe en pleine transition, portée par l’espoir d’un peuple.