
ASSEMBLÉE NATIONALE : OUVERTURE DE LA PREMIÈRE SESSION EXTRAORDINAIRE 2025 CONSACRÉE À LA GOUVERNANCE ET À LA TRANSPARENCE

L’Assemblée nationale a ouvert, ce lundi, sa première session extraordinaire de l’année 2025 sous la présidence de Malick Ndiaye. Convoquée par décret présidentiel, cette session sera marquée par l’examen de quatre projets de loi majeurs relatifs à la transparence, la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance.
Les députés de la 15ᵉ législature devront ainsi se prononcer sur la création de l’Office national de lutte contre la corruption, le statut et la protection des lanceurs d’alerte, l’accès à l’information, ainsi que la déclaration de patrimoine. Ces textes, déposés officiellement par le gouvernement, traduisent la volonté affichée des autorités de renforcer le cadre juridique de la gouvernance publique.
Cependant, le projet de loi sur la déclaration de patrimoine suscite déjà de vifs débats au sein de l’hémicycle. L’opposition, par la voix de l’ancien parlementaire libéral Doudou Wade, a dénoncé l’exemption du président de la République de l’obligation de déclaration en fin de mandat. Selon lui, « dispenser le chef de l’État de cette obligation est incohérent » et risque d’affaiblir l’exemplarité exigée aux plus hautes autorités.
Une position que rejette fermement Amadou Ba, député du groupe parlementaire « Pastef/Les Patriotes ». Pour lui, la Constitution, à travers son article 37, encadre déjà le régime particulier de la déclaration de patrimoine du président de la République. « Il s’agit d’une disposition dérogatoire qui place le chef de l’État dans un cadre constitutionnel spécifique », a-t-il rappelé.
Les prochains jours seront déterminants, alors que la conférence des présidents doit arrêter le calendrier des travaux en commission et en plénière. L’adoption de ces textes, en particulier celui relatif à la déclaration de patrimoine, devrait cristalliser l’attention, tant les enjeux de transparence et de redevabilité demeurent au cœur du débat politique national.