À Luanda, la vérité du parquet ne pardonne pas. Le Sénégal, classé 2ᵉ de la poule C, s’apprête à croiser le fer, ce lundi, avec le Soudan du Sud, 3ᵉ du groupe D. Une affiche qui promet étincelles et sueur froide. D’un côté, les Lions du Sénégal, encore en quête d’un souffle collectif stable ; de l’autre, les Bright Stars soudanais, nouvelle force montante du basket africain, qui ne cessent d’étonner par leur puissance physique et leur intensité défensive.

Cette confrontation dépasse le simple cadre d’un second tour. Pour le Sénégal, c’est une étape cruciale vers les quarts de finale et une occasion de confirmer son statut de favori historique du continent. Mais le Soudan du Sud, qui a failli renverser l’Angola (64-66), n’a plus rien d’un novice. Leur basket est explosif, rapide, et porté par des joueurs capables d’alterner rigueur défensive et audace offensive.

Une victoire sénégalaise ouvrirait la voie à un parcours plus serein, mais une défaite viendrait raviver les doutes sur une équipe encore trop irrégulière.

Les chances du Sénégal face à la machine soudanaise

Sur le papier, le Sénégal dispose d’un effectif plus complet : de la taille dans la raquette, des shooteurs fiables, et une expérience continentale précieuse. Mais l’équation reste fragile. Le Soudan du Sud joue avec l’énergie d’un outsider qui n’a rien à perdre. Leur intensité peut asphyxier toute formation qui tarde à rentrer dans son rythme.

Les Lions devront donc imposer leur tempo et éviter les trous d’air défensifs qui leur ont coûté cher en phase de groupes.

Comment battre le Soudan du Sud ?

Durcir la défense intérieure : le Soudan du Sud adore attaquer le cercle. Les Sénégalais devront fermer la raquette, protéger le rebond défensif et éviter les secondes chances faciles.
Maîtriser le tempo : si le match devient une course-poursuite, les Bright Stars auront l’avantage. Le Sénégal doit ralentir le jeu quand il le faut, poser ses systèmes et forcer l’adversaire à défendre longtemps.
Élever le niveau de la défense extérieure : les rotations doivent être rapides, avec moins de laxisme sur les shooteurs soudanais. Une pression constante sur le porteur de balle peut casser leur fluidité.
Exploiter la profondeur du banc : le Sénégal a plus de joueurs capables d’apporter dans la rotation. Le coach doit multiplier les options pour user physiquement l’adversaire.

Rectifier notre défense : la clé de la survie

Le Sénégal a encaissé trop de points faciles lors de la première phase, notamment sur transition. Il faudra couper les lignes de passe, mieux communiquer dans les switches et rester discipliné sur les aides défensives. Car face à une équipe comme le Soudan du Sud, chaque relâchement se paye cash.