À la suite de l’audit des finances publiques couvrant la période 2019–2024, la Cour des comptes a franchi une étape décisive. Son président, Mamadou Faye, a officiellement saisi le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, par voie de référé, sollicitant l’ouverture de poursuites pénales. Cette demande est appuyée par des documents sensibles désormais déclassifiés.

Selon des informations publiées par L’Observateur, ces pièces mettent en lumière d’importants mouvements financiers suspects sur les comptes bancaires de plusieurs anciens membres du gouvernement, en particulier des ministres et ministres délégués en charge des finances durant le précédent régime.

Des figures majeures proches de l’ancien président Macky Sall seraient concernées par cette affaire. La même source évoque également l’implication présumée d’une dizaine de hauts fonctionnaires ayant exercé au Trésor public et au ministère des Finances.

Pour encadrer la procédure, une réunion technique a eu lieu récemment, regroupant le procureur financier, des magistrats désignés et des enquêteurs spécialisés de la police judiciaire. Elle marque le lancement officiel de l’enquête confiée à la Division des investigations criminelles (DIC), qui prend en charge le volet opérationnel.

D’après les premières informations, huit dossiers jugés particulièrement sensibles ont déjà été finalisés. Les premières auditions des personnalités impliquées devraient débuter dans les prochains jours, annonçant ainsi une série de poursuites aux conséquences potentiellement lourdes.

Ce développement s’inscrit dans le contexte d’une volonté affichée par les nouvelles autorités de renforcer la transparence dans la gestion des deniers publics et de rétablir la confiance citoyenne à travers un contrôle rigoureux de la gouvernance financière passée.