Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a, lors de la cérémonie de présentation du Plan de redressement économique et social du Sénégal, livré un discours fort, marqué par un appel solennel à la mobilisation nationale.

Conçu dans un contexte de réformes structurelles profondes, ce plan incarne la volonté du nouveau pouvoir d’instaurer une gouvernance fondée sur la rupture, la transparence et l’efficacité.

Une nouvelle ère de gouvernance

Le chef de l’État a salué le travail de son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour l’élaboration de ce document stratégique, le qualifiant de réponse concrète et chiffrée aux défis économiques et sociaux du pays.

« Vous avez fait le choix de la rupture, et nous avons fait le choix de la vérité pour corriger les anomalies », a-t-il affirmé, soulignant une ambition claire : tourner la page des pratiques anciennes et poser les bases d’un État responsable et transparent.

Des engagements concrets et mesurables

Le plan, présenté comme un levier de transformation structurelle, s’adresse aussi bien aux Sénégalais qu’aux partenaires internationaux. « Toute l’ingéniosité de ce plan réside dans le chiffrage précis de ce qui sera fait », a insisté le président. Parmi les premières mesures prises : la réactivation du Comité national de la dette publique, le vote de lois sur la transparence budgétaire, et la rationalisation des dépenses publiques.

Diomaye Faye a révélé que des institutions comme le HCCT et le CESE ont été dissoutes, permettant la réaffectation de leurs budgets à des secteurs prioritaires. « Grâce à cette décision, nous avons pu recruter 2 000 enseignants. C’est cela, le bénéfice direct du redressement pour le peuple », a-t-il déclaré.

Transparence, bonne gouvernance et lutte contre la corruption

Le président a mis en avant sa volonté d’instaurer une véritable culture de reddition des comptes. En évoquant le cas d’un immeuble public pour lequel l’État continuait de payer un loyer malgré son acquisition en 2014, il a dénoncé les dysfonctionnements passés. « En 2024, cela a coûté 3 milliards de francs CFA », a-t-il déploré, illustrant l’urgence d’un meilleur pilotage budgétaire.

Un appel vibrant au patriotisme économique

Au-delà des annonces techniques, Bassirou Diomaye Faye a voulu réveiller une conscience nationale. « Ce que nous attendons du peuple sénégalais, c’est de comprendre que nous devons compter d’abord sur nous-mêmes pour sortir de ces difficultés », a-t-il martelé. Faisant référence aux succès d’autres nations, il a souligné que « ce sont les filles et fils de ces pays qui ont bâti les pays que nous envions ».

Le Président Faye a également salué la réussite du jeune élève Pape Natango Mbaye comme symbole du potentiel sénégalais, insistant sur l’idée que « la ressource première du Sénégal, c’est sa jeunesse, sa volonté, sa résilience ».

Une vision partagée et inclusive

Dans la dernière partie de son discours, Diomaye Faye a réaffirmé sa volonté d’impliquer toutes les forces vives de la nation. « Ce que nous envisageons de faire ne se fera pas sans vous, il se fera pour vous, avec vous », a-t-il dit. Il a évoqué les États généraux et autres assises nationales comme preuves d’une gouvernance participative, tournée vers des solutions co-construites.

Le Chef de l’Etat a conclu sur une note d’espoir et de détermination : « Nous sommes en mesure de redresser la situation, et nous avons déjà commencé à le faire. Il n’y a qu’à poursuivre et à consolider les efforts en cours. »

Le message est clair : pour réussir le redressement du Sénégal, l’État entend s’appuyer sur ses citoyens, dans un climat de solidarité, de vérité et de responsabilité.