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AUDIT DU SECTEUR MINIER : OUMAR SARR DÉFEND SON BILAN ET REVENDIQUE LES RÉFORMES ENTREPRISES

a-la-une
28 sept. 2025
a-la-une

Interrogé sur l’audit du secteur minier publié par le ministère de tutelle, Oumar Sarr, dernier ministre des Mines et de la Géologie sous l’ancien régime, a défendu son bilan dans l’émission « Point de vue » sur la RTS ce dimanche. L’ancien ministre conteste les conclusions et revendique les réformes structurelles entreprises durant son mandat.

Un audit contesté, un bilan revendiqué

Bien qu’admettant n’avoir pas lu le rapport d’audit complet mais seulement « par la presse ces éléments-là », Oumar Sarr conteste les conclusions qui évoquent des « dérives dans la gestion des permis », un « système de contrôle inexistant » et des « pratiques clientélistes ».

L’ancien ministre propose une approche comparative : « Quand on analyse, il faut une photographie. Il faut regarder l’état des permis au moment où nous avons perdu le pouvoir, donc en 2024, et ensuite regarder l’état des permis actuels. »

Il revendique fermement son action : « Je pense qu’il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été faits pour la rationalisation, pour une gestion transparente. Il y a eu beaucoup d’efforts qui ont été faits. »

Des outils institutionnels créés

Oumar Sarr met en avant les instruments mis en place durant sa gestion pour moderniser et transparentiser le secteur :

SOMISEN : La société minière créée pour structurer l’intervention de l’État dans le secteur.

Le secrétariat technique pour le contenu local : Un mécanisme pour favoriser l’implication des entreprises nationales.

Le service géologique national : « Qui prouve vraiment qu’on a une connaissance précise de l’état de notre sous-sol, si on est riche en minerais, de combien. »

L’ancien ministre évoque également des mesures opérationnelles : « Nous avons même acheté des drones pour la surveillance des permis dans certaines zones » et la création d’une « direction vraiment spécialisée sur cette question de suivi des opérations minières et en même temps de l’état des permis. »

Confiant dans son bilan, Oumar Sarr lance un défi public : « Moi, je suis prêt à un débat contradictoire, y compris avec le ministre. S’il met sur la table ces questions-là, moi, je suis prêt à répondre. Parce que moi, je suis sûr que ce que nous avons fait… »

Questionnements sur les performances financières

Concernant les performances annoncées par les nouvelles autorités, notamment les « 41 milliards de dividendes en un an » contre « une moyenne qui tournait autour de 18 », Oumar Sarr apporte des nuances techniques. Il explique la complexité du secteur : « Au niveau du secteur minier, il y a un corpus de flux qui interviennent. On avait même pensé qu’il y avait une cinquantaine de flux. Donc il y a les dividendes, bien sûr, il y a les redevances minières, il y a la TVA, etc. »

L’ancien ministre illustre avec l’exemple de GCO : « Aujourd’hui, quelqu’un te dit qu’il y a une performance de 5 milliards sur GCO. Quand on regarde, si le bénéfice est de 5 milliards, l’État du Sénégal récupère simplement 10%. L’État actionnaire, 10%. Donc l’État récupère 500 millions au lieu des 5 milliards dont on parle. »

L’ITIE comme arbitre de la transparence

Pour une évaluation objective, Oumar Sarr renvoie aux rapports du comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) : « Il y a d’ailleurs le comité national ITIE qui, chaque année, présente les résultats. À ce moment-là, il présente sous deux ans, donc en 2026, il présentera pour 2024. »

« À ce moment-là, on aura une vision plus claire de l’apport de la politique nouvelle », ajoute-t-il, se montrant confiant quant aux résultats de cette évaluation indépendante.

Revendication de paternité des résultats actuels

Dans une formule qui ne manque pas d’audace, Oumar Sarr revendique même les bons résultats actuels : « Moi, je sais que si les résultats sont bons aujourd’hui, c’est parce que nous avons pu mener une bonne politique hier. Parce que tous ces instruments que nous avons créés, c’est pour avoir ces résultats-là. »

L’ancien ministre conclut : « Chaque outil va montrer comment il a pu améliorer les résultats », défendant ainsi l’héritage institutionnel de son passage au ministère des Mines.

Cette sortie d’Oumar Sarr intervient dans un contexte où le secteur minier fait l’objet d’une attention particulière des nouvelles autorités, qui ont fait de la transparence dans la gestion des ressources naturelles l’une de leurs priorités.

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