En déplacement à Séville, en Espagne, dans le cadre de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a co-présidé, ce mercredi 2 juillet 2025, une table ronde de haut niveau consacrée à la dette souveraine, aux côtés du chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez.

Face à un auditoire composé de chefs d’État, de responsables d’institutions financières internationales et de représentants de la société civile, le président Faye a livré un message clair :

« L’architecture actuelle de la dette n’est pas appropriée. Elle est inéquitable et souvent déconnectée des réalités de nos économies et de nos priorités en termes d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau ou à une alimentation saine et suffisante. »

Le chef de l’État a appelé à une réforme ambitieuse et concrète de la gouvernance mondiale de la dette. Celle-ci devrait, selon lui, reposer sur des principes de justice, d’équité, de transparence, ainsi qu’une révision en profondeur des critères des agences de notation, souvent jugés biaisés envers les pays du Sud.

Dans un contexte mondial marqué par des crises multiples climatiques, sanitaires, économiques Bassirou Diomaye Faye a aussi proposé l’introduction de clauses de suspension automatique de la dette en cas de choc, une mesure de solidarité qui permettrait aux pays touchés de concentrer leurs efforts sur la gestion de l’urgence.

En conclusion de son intervention, le président sénégalais a réaffirmé son engagement à porter la voix des pays africains et en développement dans les instances internationales :

« Ensemble, continuons de porter cette voix pour que la finance soit au service du développement humain. »

La participation active de Bassirou Diomaye Faye à ce forum reflète la volonté du Sénégal de jouer un rôle moteur dans la redéfinition des mécanismes financiers mondiaux, dans un esprit de justice économique et de souveraineté africaine.