Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a tenu à souligner que les bons résultats enregistrés cette année ne doivent rien au hasard. Dès le mois d’avril 2025, son département avait enclenché une anticipation nationale du dispositif de lutte contre les inondations, avant même la publication des prévisions climatiques régionales.

Cette approche proactive s’est traduite par une série de rencontres clés : la réunion du Comité national de gestion des inondations (CNGI) le 11 avril, réunissant pour la première fois maires, société civile et associations citoyennes ; un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko le 12 mai ; un suivi hebdomadaire en Conseil des ministres et une coordination opérationnelle continue.

Le ministre a également indiqué avoir parcouru plus de 5 000 kilomètres à travers 10 régions, afin d’inspecter les chantiers et accélérer la mise en œuvre des travaux structurants.

Des réalisations concrètes sur le terrain

Les chiffres témoignent d’un travail soutenu et méthodique :

• 594 km de canalisations curées,
• 10 hectares de bassins entretenus,
• 6,7 millions de m³ d’eau pompée,
• 210 camions hydrocureurs mobilisés,
• 10 stations hydrométriques automatiques installées avec télétransmission,
• Un radar météorologique couvrant Dakar, Mbour et Thiès,
• 2 bassins de rétention à Kidira (20 000 m³ chacun),
• 8 digues totalisant 15 km, dont 3,5 km de murs de soutènement,
• 4 passerelles et 950 mètres de ravinement stabilisés à Thiariack.

Des ouvrages ont également été réalisés à Touba, Keur Massar, Rufisque, Kaolack et Tivaouane, impactant directement des dizaines de milliers de personnes. Le budget de la Matrice d’actions prioritaires de lutte contre les inondations a par ailleurs été renforcé de 2,5 milliards F CFA, soit une hausse de 50 % dans la loi de finances rectificative.

Une approche intersectorielle pour des solutions durables

Cheikh Tidiane Dièye a également annoncé une collaboration étroite avec d’autres ministères pour renforcer la résilience face aux inondations.

Avec le ministère de l’Environnement, il s’agira de préserver les zones humides et de les requalifier en exutoires naturels des eaux pluviales.

En partenariat avec le ministère de l’Urbanisme, un Plan de Prévention du Risque d’Inondation (PPRI) sera lancé le 23 octobre prochain pour la zone du Lac Rose.

Le ministre a aussi évoqué la mise en place prochaine d’un plan d’entretien permanent des ouvrages de drainage et de pompage, ainsi que l’intégration du paramètre d’altitude (Z) dans les lotissements et autorisations de construire, afin de prévenir les constructions dans les zones à risque.

Vers une nouvelle culture de la prévention

Pour Cheikh Tidiane Dièye, ces initiatives traduisent une nouvelle approche de la gestion des inondations, fondée sur la prévention, la coordination et la transparence.

Le ministre a conclu en affirmant que son département poursuivra cette dynamique, avec l’ambition de pérenniser les acquis et de bâtir un modèle national de gestion intégrée de l’eau et de l’assainissement, au service des populations.