
CLÔTURE DU SIM 2025 | LE SÉNÉGAL TRACE LA VOIE D’UNE SOUVERAINETÉ MINIÈRE AFRICAINE

Après trois jours d’échanges intenses à Diamniadio, la 8ᵉ édition du Salon international des mines du Sénégal (SIM 2025) s’est achevée, jeudi 6 novembre, sur une note d’optimisme et de fierté. Sous le thème « Les ressources minérales, un levier de souveraineté économique », cette édition aura confirmé le rôle du Sénégal comme carrefour régional du dialogue et de la coopération minière.
Avec plus de 3 500 visiteurs professionnels, 250 exposants, 450 délégués et une trentaine de pays représentés, le SIM 2025 a battu tous les records de participation. Pour Ibrahima Gassama, directeur général des Mines et de la Géologie, qui a présidé la cérémonie de clôture au nom du ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, ces chiffres traduisent « l’intérêt croissant que suscitent la potentialité géologique et énergétique du Sénégal » ainsi que « la volonté de collaboration entre les États africains et les acteurs privés ».
Le haut responsable a salué « un événement qui a tenu toutes ses promesses », qualifiant le SIM de « plateforme de référence pour la coopération minière en Afrique de l’Ouest ».
Parmi les innovations majeures, le premier forum de recrutement du secteur minier, réunissant 185 entreprises et proposant plus de 550 postes, a marqué les esprits. Une initiative qui, selon M. Gassama, symbolise « une évolution importante vers l’emploi, la formation et l’inclusion des jeunes dans la chaîne de valeur minière ».
Cette orientation en faveur du capital humain s’est accompagnée d’un appel à la souveraineté de la donnée géologique, considérée comme « l’un des défis majeurs pour les pays africains ». Le directeur général a encouragé un renforcement des services géologiques nationaux en lien étroit avec les universités et les entreprises.
Présidente du comité scientifique du SIM 2025, Rokhaya Diène, directrice générale du Service géologique national, a rappelé la priorité du gouvernement sénégalais : « instaurer une gouvernance exemplaire reposant sur une répartition équitable des retombées socioéconomiques ».
Les 10 sessions et 75 intervenants ont abordé des thématiques clés, allant du rôle des minéraux du développement à la construction de chaînes de valeur régionales, en passant par le lien entre le secteur minier et les autres branches productives comme l’agriculture et l’industrie.
Des entreprises telles qu’Eramet ou la Chambre des mines ont également mis en avant leurs pratiques en matière de mines responsables, de gestion de l’eau et de réhabilitation environnementale, témoignant d’une mutation progressive vers un modèle extractif plus durable.
La présence remarquée des délégations venues de Gambie, Guinée, Mauritanie, Niger, Côte d’Ivoire et Burkina Faso a illustré la dimension régionale du salon. M. Gassama a salué « la mobilisation sans précédent » de ces pays frères et « l’esprit de fraternité » qui a animé les échanges.
Il a également adressé ses remerciements aux sponsors, chercheurs, universitaires et étudiants, dont la contribution a permis de rehausser le niveau scientifique et technique de cette édition.
Le SIM 2025 a confirmé la volonté partagée d’une Afrique maîtresse de ses ressources. Entre souveraineté, inclusion et durabilité, le secteur minier sénégalais semble prêt à s’affirmer comme un modèle de transformation et de coopération sur le continent.





