
COP30 À BELÉM | L’AFRIQUE RÉCLAME UNE TRANSITION ÉNERGÉTIQUE JUSTE ET UN FINANCEMENT À LA HAUTEUR DES ENJEUX

Ouverte ce lundi 10 novembre 2025 à Belém, au Brésil, la 30ᵉ Conférence des Parties sur le climat (COP30) place résolument l’Afrique au cœur des débats. Bien que le continent ne soit responsable que de moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, il subit de plein fouet les conséquences du changement climatique : sécheresses, inondations, insécurité alimentaire et pertes économiques croissantes.
Les dirigeants africains ont, une fois de plus, plaidé pour une transition énergétique juste et des mécanismes de financement plus ambitieux afin de renforcer l’adaptation et la résilience des pays les plus vulnérables. Les promesses actuelles, estimées à environ 300 milliards de dollars, sont jugées très insuffisantes face aux besoins réels évalués à 1 300 milliards de dollars par les experts et ONG. Ce déséquilibre met en lumière un déficit structurel du soutien international, en attendant d’éventuels engagements concrets à Belém.
La conférence a également été marquée par le lancement du Tropical Forest Forever Facility (TFFF), une initiative brésilienne visant à rémunérer les pays qui préservent leur couvert forestier. Ce mécanisme, encore à l’état de projet, soulève des questions sur sa viabilité financière et la gouvernance des fonds, mais traduit une volonté forte d’intégrer l’équité écologique dans les négociations climatiques.
Les discussions insistent sur la nécessité de renforcer la coopération Nord-Sud et intra-africaine, tout en accélérant les investissements dans les énergies renouvelables. Pour de nombreux dirigeants, la réussite des engagements pris à Belém dépendra de la capacité des pays africains à concilier souveraineté énergétique, justice sociale et développement durable dans un contexte mondial encore incertain.





