À deux semaines du dialogue national consacré aux réformes du système politique, le Secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD), Nicolas Ndiaye, a pris position en faveur d’une participation active, même dans un contexte marqué par des tensions politiques et des défections de taille. L’ancien allié de la LD, l’Alliance pour la République (APR), aujourd’hui dans l’opposition, a en effet annoncé son refus de prendre part aux concertations prévues le 28 mai.

L’APR se retire, la LD maintient sa position de dialogue

L’absence annoncée de l’APR, formation politique avec laquelle la LD a longtemps cheminé dans la majorité, jette une ombre sur la dynamique du dialogue national. Pourtant, Nicolas Ndiaye appelle à dépasser les divergences : « Il y a énormément de raisons de participer au dialogue, même si les hommes de PASTEF ne cessent de tenir des propos incorrects envers l’opposition ». Cette déclaration vise clairement à dissocier la position de la LD de celle de l’APR, et à maintenir une posture d’ouverture institutionnelle malgré les clivages.

Une opportunité pour faire entendre la voix de l’opposition

Le Secrétaire général reconnaît que la confiance dans le processus de réforme est fragilisée, notamment par le retard dans l’application des conclusions des assises de la justice. Mais il considère que c’est justement au sein de ce cadre que l’opposition doit faire valoir ses revendications et interpeller les autorités sur les failles du système : « Il faut aller au dialogue pour dire à l’autorité ce qui ne va pas ». Cette approche se veut constructive et stratégique, loin du boycott et de la radicalisation.

Construire le Sénégal par la parole collective

Nicolas Ndiaye a également livré une réflexion de fond sur la culture politique sénégalaise, insistant sur le fait que le développement démocratique et institutionnel du pays repose sur le dialogue : « Nos pays ne peuvent se construire que par le dialogue. »