
DIALOGUE NATIONAL | KADIALY GASSAMA MINIMISE L’IMPACT DE L’ABSENCE DE L’APR

Alors que le dialogue national initié par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye se profile à l’horizon, la non-participation annoncée de l’Alliance pour la République (APR), parti de l’ancien président Macky Sall, alimente les débats. Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Kadialy Gassama, membre du Secrétariat exécutif national et du Bureau politique du Parti socialiste (PS), a tenu à relativiser cette absence.
Selon lui, le retrait de l’APR ne remet aucunement en cause la légitimité ni la pertinence de cette rencontre nationale. « Non, cela n’aura aucun impact. Le oui n’a de sens que lorsqu’il y a un non. C’est la dialectique même de l’histoire. L’unanimisme n’existe nulle part. Les partis sont souverains, et je respecte la position de l’APR », a-t-il déclaré.
M. Gassama estime que la posture actuelle du parti de Macky Sall peut se comprendre à la lumière du contexte politique et des difficultés internes qu’il traverse.« Ils ne peuvent pas avoir des camarades dans des difficultés judiciaires ou politiques et venir siéger tranquillement à une table de dialogue. C’est humainement compréhensible. »
Pour autant, le responsable socialiste appelle à ne pas faire de cette absence un obstacle à la tenue du dialogue. « Cela ne doit pas empêcher les autres partis d’y aller souverainement. Je n’y vois aucune difficulté. Le dialogue national ne vise pas à imposer une pensée unique, mais à permettre l’expression de visions plurielles dans l’intérêt supérieur du pays. »
Il rappelle d’ailleurs que l’APR, par la voix de son fondateur Macky Sall, n’est pas hostile à l’esprit du dialogue. « C’est le président Macky Sall lui-même qui a institué le 28 mai comme Journée nationale du dialogue. L’APR n’est pas contre le dialogue en soi, mais leur non-participation actuelle est dictée par une situation particulière. »
Kadialy Gassama conclut en rassurant que les préoccupations majeures liées à la démocratie, aux libertés et au fonctionnement des institutions seront portées par d’autres partis présents autour de la table.