Rentrée universitaire, bourses, gouvernance, recherche : le ministre Daouda Ngom s’est exprimé sur les priorités de son département et la direction qu’il entend lui donner.

Invité de l’émission En Vérité sur la Radio Sénégal International (RSI), le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Daouda Ngom, s’est exprimé sans détour sur les défis majeurs qui attendent son département en cette rentrée universitaire. Gestion des compétences entre ministères, priorité donnée à la recherche, paiement des bourses, recrutement d’enseignants… Autant de sujets sur lesquels le ministre a affiché une volonté de réformes profondes, au service d’une vision claire : faire de l’enseignement supérieur un levier de transformation durable dans le cadre de la Vision Sénégal 2050.

La recherche, pilier de la transformation vers 2050

Au cœur de son intervention, le ministre a réaffirmé la centralité de la recherche dans la stratégie de développement du pays : « Nos trois programmes phares doivent être des leviers puissants de cette ambition nationale. »

Cette ambition s’inscrit dans la Vision Sénégal 2050, avec pour objectif un accès équitable à un enseignement supérieur de qualité, axé sur l’innovation, l’inclusion et l’impact économique.

Dr Daouda Ngom veut faire de la recherche scientifique un pilier de la transformation structurelle du pays.

Rentrée universitaire : anticiper pour éviter les crises

À la veille de la rentrée universitaire prévue ce lundi 6 octobre dans la majorité des établissements, M. Ngom a assuré que des mesures ont été prises pour garantir des conditions d’accueil adéquates.

« Anticiper, c’est éviter les crises. Une réunion de coordination a été tenue avec les directeurs des CROUS pour prévenir d’éventuels dysfonctionnements. »

Interpellé sur la question récurrente des bourses étudiantes, le ministre a adopté un ton apaisant, tout en appelant à la patience : « Le mois d’octobre sera payé dans les prochains jours. Mais je ne suis pas du genre à fixer des délais. »

Une réponse prudente, mais ferme, visant à désamorcer les tensions tout en maintenant la confiance.

Renforcement du corps enseignant : premiers recrutements lancés

Autre point clé de son intervention : le recrutement d’enseignants. Dr Ngom a annoncé que la première phase du plan est déjà en cours, avec le recrutement de 90 enseignants pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

« D’autres vagues de recrutement suivront pour répondre aux besoins croissants en encadrement. »

Une réforme structurelle en préparation

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a esquissé les grandes lignes d’un futur plan de redressement du secteur, axé sur trois priorités : gouvernance universitaire, qualité de la recherche et insertion professionnelle des diplômés.

« Nous sommes dans une phase d’ajustement et de reconstruction. Ce qui compte, c’est de remettre du sens, de la cohérence et de l’efficacité dans le système. »

Dans une posture de réforme assumée, Dr Daouda Ngom entend inscrire son action dans la durée, avec comme boussole une ambition claire : repositionner l’enseignement supérieur et la recherche comme moteur de la transformation nationale.

Compétences ministérielles : vers une gestion plus cohérente

Réagissant aux nouveaux décrets de répartition des compétences, notamment le transfert de la gestion des déchets et de la SONAGED au ministère de l’Environnement, Dr Ngom a salué une décision qu’il revendique avoir longtemps défendue :

« C’était mon combat depuis des années. Il n’y avait aucune cohérence que le ministère de l’Environnement ne prenne pas les décisions concernant les déchets et la SONAGED. »

Selon lui, cette réforme participe d’un retour à la logique administrative et à l’efficacité dans l’action publique