La région de Saint-Louis traverse une situation préoccupante après la confirmation de sept cas de fièvre de la Vallée du Rift (FVR), dont quatre décès, selon le ministère de la Santé. Cette maladie zoonotique, transmissible de l’animal à l’homme, mobilise d’urgence les autorités sanitaires, vétérinaires et administratives.

Jeudi, le gouverneur Al Hassan Sall a convoqué une réunion de crise du comité régional de gestion des épidémies. Objectif : coordonner une riposte immédiate. Parmi les premières mesures annoncées figurent des opérations de saupoudrage à grande échelle, le renforcement des dispositifs de prise en charge et la surveillance accrue des zones à risque.

Le Dr Boli Diop, responsable de la surveillance épidémiologique au ministère de la Santé, rappelle que la FVR se transmet par contact avec des animaux infectés ou par piqûres de moustiques. Il insiste sur les gestes préventifs : éviter tout contact avec les animaux malades, consommer du lait pasteurisé et utiliser des moustiquaires.

Le secteur de l’élevage est également sur le front. Le Dr Mohamed Moustapha Sarr, directeur régional de l’élevage, souligne la nécessité d’une sensibilisation renforcée des éleveurs et recommande le recours à la vaccination périphocale des troupeaux.

Au-delà des mesures sanitaires et vétérinaires, les autorités appellent à une mobilisation citoyenne. « La communauté doit adopter les bons réflexes pour éviter la propagation », a martelé le gouverneur Sall, qui souhaite circonscrire l’épidémie avant la rentrée scolaire et universitaire.

En attendant, la vigilance reste de mise dans toute la région. Les autorités exhortent la population à respecter strictement les consignes de prévention pour éviter que la maladie ne s’étende à d’autres zones du pays.