
GESTION DES FINANCES PUBLIQUES | LE FMI EN MISSION SECTORIELLE À LA DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR

Après sa mission principale bouclée le 26 août dernier, le Fonds monétaire international (FMI) poursuit ses travaux au Sénégal à travers des missions sectorielles. Lundi, des experts de l’institution de Bretton Woods ont été reçus à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT).
Cette mission technique s’inscrit dans le cadre du renforcement de la gestion des finances publiques, avec un focus particulier sur la dette et la trésorerie, ainsi que sur les réformes en cours.
Au cours de la rencontre, le directeur de la Dette publique, Alioune Diouf, a présenté l’état d’avancement des réformes en matière de gestion de la dette. Parmi les initiatives phares, il a évoqué la mise en place d’une base de données centralisée, interfacée avec le Sigif et le système D-Aida du Trésor public, permettant un suivi intégré et fiable.
Il a également détaillé la nouvelle planification de l’information sur la dette publique, élaborée en coordination entre la Direction de la Dette publique et celle de l’Ordonnancement des dépenses publiques. À cela s’ajoute l’élaboration d’un projet de décret visant à réorganiser la gestion de la dette, conformément aux recommandations de la Cour des Comptes, afin d’établir un cadre de référence clair et structuré.
La mission, conduite par Jean Luc Helis, a salué les efforts de la DGCPT pour moderniser la gouvernance de la dette publique. Selon le FMI, ces réformes permettront d’améliorer la transparence, de renforcer la coordination institutionnelle et d’assurer une gestion plus efficace des ressources publiques.
Ces échanges interviennent dans un contexte marqué par les conclusions de la dernière mission du FMI, qui avait pointé des “déclarations erronées” et proposé des mesures correctrices. Parmi elles : la centralisation des fonctions de gestion de la dette, le renforcement du rôle du Comité national de la dette publique, la consolidation progressive des comptes bancaires dans le cadre du Compte unique du Trésor, ainsi que le renforcement des contrôles d’engagement budgétaire.
Les discussions sur ces réformes se poursuivront dans les prochaines semaines. Ce n’est qu’après ces échanges que le dossier relatif aux déclarations erronées sera soumis au Conseil d’administration du FMI, indique l’institution financière internationale.