Une délégation sénégalaise de haut niveau, conduite par le ministre de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, Cheikh Niang, s’est rendue dimanche 21 décembre 2025 à Bissau pour rencontrer les nouvelles autorités bissau-guinéennes. Cette mission, à caractère strictement humanitaire, visait à plaider en faveur du respect des droits humains et de la libération de personnalités politiques détenues ou menacées.

Aux côtés du chef de la diplomatie sénégalaise figuraient le ministre des Forces armées, le général Birame Diop, ainsi que l’ambassadeur du Sénégal en Guinée-Bissau, Moussa Ndoye. La délégation a transmis aux dirigeants militaires un message oral du président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, appelant au respect des droits fondamentaux des personnes concernées.

Au cœur des discussions figurait notamment la situation de Domingos Simões Pereira, leader du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) et ancien président de l’Assemblée nationale populaire, actuellement détenu. La délégation sénégalaise a également plaidé pour que Fernando Dias Da Costa, candidat à l’élection présidentielle de 2025, ainsi que ses compagnons réfugiés à l’ambassade du Nigeria à Bissau, puissent quitter les lieux en toute sécurité.

Dans le cadre de cette mission, les émissaires sénégalais se sont rendus au lieu de détention de Domingos Simões Pereira, ainsi qu’à l’ambassade de la République fédérale du Nigeria, où Fernando Dias Da Costa s’est réfugié. Ils ont insisté sur la nécessité de garantir la liberté de mouvement des personnes détenues ou réfugiées, condition jugée essentielle à une normalisation politique apaisée, tout en soulignant le rôle de l’ECOMIG dans la sécurisation du processus.

Concernant la transition politique en Guinée-Bissau, le Sénégal a réaffirmé son alignement sur les décisions issues du dernier sommet ordinaire de la CEDEAO, tenu à Abuja. Dakar se dit par ailleurs disposé à jouer pleinement son rôle au sein du Conseil de Médiation et de Sécurité de l’organisation sous-régionale, afin de contribuer efficacement au retour de l’ordre constitutionnel en Guinée-Bissau.