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MBACKÉ KADIOR : LE SANCTUAIRE DE LA LOYAUTÉ ( Mohamadou Manel Fall Ibn Serigne Saliou Fall )

a-la-une
24 nov. 2025
a-la-une

« La grandeur du dessein, la faiblesse des moyens et l’immensité des résultats sont les trois mesures de l’homme », écrivait Lamartine pour décrire le Prophète, et en faire, “l’homme le plus important de l’humanité”.

Mais ces trois mesures ne s’appliquent pas qu’aux figures universelles : elles éclairent aussi la trajectoire des hommes rares, ceux dont la vie devient un chapitre de l’histoire religieuse et spirituelle de leur peuple.
Parmi ceux-là se tient Serigne Babacar Mbow.

Car l’histoire ne se contente pas d’avancer.
Parfois, elle revient.
Elle répète ses signes, elle réactive ses lieux, elle rappelle ses hommes.
Et Mbacké Kadior est un de ces lieux du retour : un sanctuaire où Cheikh Ibra Fall reçut et comprit la résonance du message de Serigne Touba ; un espace où la mémoire, la foi et le destin se donnent rendez-vous.

Lorsque Serigne Cheikh Dieumb Fall, alors Khalif général des Baye Fall, remit à Serigne Babacar la mission de réhabiliter Mbacké Kadior, il savait qu’il ne confiait pas une simple reconstruction.
Il confiait un pacte, un héritage, un fil de lumière qu’il fallait renouer.

Et comme ces hommes dont parle Lamartine, Serigne Babacar n’avait pas des moyens immenses.
Mais il avait un dessein immense.
Et surtout, il avait cette foi active, enracinée dans le khidma, qui transforme la volonté en puissance et la simplicité en grandeur.

Il ne reconstruisit pas seulement un village.
Il retissa une mémoire.
Il raviva un foyer spirituel.
Il apporta à Mbacké Kadior ce qu’il avait déjà semé à Ndeme : une idéologie du travail sacré, une capacité d’organiser, de fédérer, de bâtir un véritable écosystème mouride, où le sol, les hommes et le sens se rencontrent.

Plus d’une décennie durant, il porta seul ce fardeau, entouré de sa famille et de ses talibés, conscient que son œuvre dépassait son propre temps. Car les hommes de cette trempe savent une vérité profonde : on ne construit jamais pour soi ; on construit pour ceux qui viendront compléter le geste.

Puis arriva 2024.
Dieu le rappela.
L’homme partit — mais l’œuvre, elle, était déjà debout.
Il avait accompli l’essentiel.
Il avait tracé la voie.
Ses mains avaient préparé le terrain ; ses enfants, sa veuve Sokhna Aïcha, son Khalif Serigne Cheikhouna Mbaw et ses frères allaient en faire une élévation.

Et c’est précisément ce qui se produisit :
Avec loyauté, force et fidélité, ils terminèrent ce qu’il avait commencé.
Ils n’ont pas uniquement continué :
ils ont réalisé, consolidé, sanctifié l’œuvre de leur père.

Aujourd’hui, la remise des clés de Mbacké Kadior n’est pas une cérémonie.
C’est un chapitre.
C’est une réponse à un pacte.
C’est l’histoire qui revient là où elle avait laissé son souffle.
C’est la preuve que les grandes missions ne meurent jamais avec les hommes qui les portent.

Serigne Babacar Mbow n’est pas présent dans le corps.
Mais dans ce village rendu à sa lumière, tout parle de lui :
sa vision, son travail, son courage humble, sa fidélité.

Il a rejoint l’au-delà avec une mission accomplie.
Et ceux qui portent son nom et son héritage ont achevé son œuvre comme on accomplit une prière : avec respect, vérité et grandeur.

Ainsi vont les hommes dont parlait Lamartine :
leur vie continue après eux,
et leur œuvre commence avant même qu’ils ne sachent qu’elle marquera l’histoire

Mohamadou Manel Fall
Ibn Serigne saliou Fall

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