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OUMAR SARR PLAIDE POUR L’INDÉPENDANCE JUDICIAIRE

a-la-une
28 sept. 2025
a-la-une

Dans l’émission « Point de vue » diffusée ce dimanche sur la RTS, Oumar Sarr, ancien ministre des Mines et de la Géologie et actuel maire de Dagana, n’a pas mâché ses mots concernant la politique judiciaire du nouveau gouvernement. Le leader du Parti des libéraux et démocrates (PLD/And Suqali) a dénoncé ce qu’il considère comme un « acharnement contre l’opposition » et plaidé pour une justice indépendante.

Défense de Mansour Faye et Sophie Gladima

Oumar Sarr a vigoureusement défendu plusieurs figures de l’ancien régime actuellement poursuivies par la justice. Concernant Mansour Faye, ancien ministre et maire de Saint-Louis, il a été catégorique : « S’il y a une personne qu’on n’aurait pas dû arrêter, c’est Mansour Faye. Il n’a fait qu’appliquer, à la limite trop légalement, de manière zélée, ce que la loi disait. »

L’ancien ministre, qui connaît bien le secteur du riz cultivé dans la vallée de son département, estime qu’aucun tribunal au monde n’aurait condamné Mansour Faye sur ce dossier spécifique. « Il a appliqué exactement ce que le ministère chargé du commerce avait décidé », a-t-il précisé.

Concernant Sophie Gladima, qu’il a remplacée au ministère des Mines, Oumar Sarr évoque un différend portant sur environ 70 millions de FCFA, lié à un investissement non réalisé par un fournisseur faute de terrain adéquat. « C’est quand même des questions qu’on aurait pu régler autrement que par la prison », a-t-il regretté.

Critique de la « célérité » judiciaire

L’ancien ministre a établi une distinction importante entre « célérité » et « acharnement ». Si tout le monde s’accorde sur la nécessité de rendre des comptes, Oumar Sarr met en garde contre la précipitation : « Célérité, ça veut dire accélération, mais ça ne veut pas dire acharnement. Et là, quelquefois, on a l’impression que c’est un acharnement contre l’opposition. »

Il plaide pour le respect des temps judiciaires : « Il faut laisser du temps aux juges, le temps de s’étudier, de se faire une opinion. On ne peut pas multiplier le temps de la justice comme ça. Il faut laisser ce temps-là à la justice. »

Malgré ses critiques, Oumar Sarr exprime sa confiance en l’indépendance de la justice sénégalaise : « Je n’ai pas de doute que la justice sénégalaise est une justice indépendante. Les magistrats, on les connaît. C’est des magistrats qui ont eu beaucoup d’expérience. »

Une nomination controversée au ministère de la Justice

L’ancien ministre s’est également prononcé sur la nomination de Yacine Fall au ministère de la Justice. Tout en reconnaissant qu’il y a eu des « ministres de la Justice partisans » sous l’ancien régime, il estime que « ce serait mieux, dans le contexte actuel, que le ministre de la Justice ne soit pas un ministre partisan. »

Il reproche à Yacine Fall d’avoir été « militante » de la cause judiciaire, réclamant plus de moyens et une accélération des procédures avant sa nomination. Cette critique s’étend également au ministre de l’Intérieur, ces deux portefeuilles encadrant selon lui le processus électoral.

L’éternel cycle des règlements de comptes

Oumar Sarr dresse un parallèle historique inquiétant : « C’est un mal de nos régimes. Quand on est élu, on pense qu’il faut immédiatement s’acharner contre les anciens régimes. C’est un éternel recommencement. » Il cite les précédents de 2000, 2012 et maintenant 2024.
L’ancien ministre regrette cette approche : « C’est trop facile de dire que notre politique, c’est l’acharnement contre ceux qui étaient là. Ça ne doit pas être une politique. » Il appelle les nouvelles autorités à se concentrer sur leur projet politique plutôt que sur les poursuites contre l’opposition.

Comparant avec les démocraties européennes où « il y a souvent des changements, mais il n’y a pas d’acharnement », Oumar Sarr conclut sur la nécessité de « rectifier ces questions » concernant des personnes emprisonnées pour ce qu’il qualifie de « délits d’opinion ». Ces déclarations interviennent dans un contexte où plusieurs figures de l’ancien régime font l’objet de poursuites judiciaires, soulevant des débats sur l’équilibre entre reddition des comptes et indépendance de la justice.

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